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Critique de jg69


A tout moment la vie est le premier roman de Tom Malmquist, c'est un récit autobiographique.

Karin la compagne de l'auteur avec qui il est en couple depuis 10 ans est enceinte de 33 semaines. Elle est hospitalisée en urgence pour une détresse respiratoire sévère mais son état s'aggrave rapidement et le diagnostic de leucémie aiguë tombe. Avant de sombrer dans le coma, Karin a juste le temps de donner à Tom le prénom de leur fille et de lui demander d'être la seule personne à rester à son chevet.

Tom parvient à assister à la césarienne pratiquée en urgence pour sauver l'enfant, il tient la main de sa compagne pendant l'intervention. Ensuite ce seront pour Tom de multiples va et vient entre le service de chirurgie et celui de néonatalogie par une galerie souterraine qui relie les deux services. Il loge dans une chambre familiale du service de néonatalogie.

Dans la première partie de son récit jusqu'au décès de Karin, on suit Tom sur un rythme haletant.
Le récit est très réaliste, d'une précision chirurgicale.
On admire l'humanité du personnel soignant, la ténacité de Tom qui veut toujours connaître les raisons des refus qui lui sont opposés, refus d'assister à la césarienne, refus de faire passer une couverture du lit de Karin à celui de leur fille Livia, une ténacité qui lui permet de toujours obtenir gain de cause.

Après cette première partie, Tom fait revivre Karin au travers de souvenirs qui lui reviennent dans le désordre. Ce sont des souvenirs de virées entre copains, de matchs de hockey, de sa rencontre avec Karin, des moments qui ont suivi son décès, des premières semaines avec Livia dont il doit s'occuper seul aidé de sa belle-mère qui prend le relai la nuit pour lui permettre de dormir assommé de somnifères. Les moments de corps à corps qu'il passe avec sa fille sont très beaux.
Il évoque les multiples tracasseries administratives auxquelles il est confronté car, n'ayant pas fait de reconnaissance de paternité, il n'existe pas juridiquement en tant que père, une situation complètement kafkaïenne...

Une autre épreuve l'attend peu de temps après le décès de Karine avec l'aggravation de l'état de santé de son père gravement malade depuis 10 ans...

J'ai commencé la lecture de ce témoignage avec une certaine appréhension car le sujet est très sensible mais j'ai trouvé que ce récit était abordé par l'auteur avec une distance qui rend ce livre très émouvant, sans aucun pathos, sans aucun voyeurisme. Un récit qui montre la force et le courage d'un homme.



Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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