Deux témoignages de survivants, anciens officiers du tsar puis de l'Armée Blanche, qui se sont évadés du Goulag des Solovki. En 1923 ce camp est ouvert par les Tchékistes dont la devise est : « d'une main de fer, poussons l'humanité vers le bonheur » devise prémonitoire d'un brutal totalitarisme.
Le premier récit de
Sozerko Malsagov « L' île de l'enfer » et le second de
Nikolaï Kisselev-Gromov « Camps de la mort en URSS ».
Les Solovki furent un des premiers camps de la mort sous le régime de
Lénine, c'est là, dit-on que l'on a mis au point d'atroces tortures aboutissant a une inouïe et totale inhumanité : « L'insoutenable dureté des travaux forcés conduit certains à poser la main gauche sur une souche et à se couper les doigts, voire la main entière, d'un coup de hache. Les gardes battent violemment les auteurs de telles automutilations, puis les renvoie ». Ces gardes, sont des prisonniers de droits communs qui exercent en toute liberté leur pouvoir tyrannique sur les autres détenus. Dans ces récits il est décrit, non seulement les atroces souffrances infligées mais aussi les raisons souvent stupides et incohérentes de déportation.
Sozerko Malsagov est le premier évadé de ces camps de la mort, sitôt arrivé en Finlande il se fait un devoir de révéler le fonctionnement et les exactions des camps des Solovki.
Nous avons là, des témoignages poignants : la folie des bourreaux, les souffrances des victimes menant à la folie et à la mort, les indicibles atrocités commises sous ce régime totalitaire, nous avons là un livre fort, un livre mémoire.
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