Un joli hommage à son père par ce poète et musicien qu'est Matthieu
Malzieu. On suit donc Mainou, petit surnom donné à son père, qui franchit la ligne de démarcation pour rejoindre sa grand-mère en Lorraine. On est en 1944 et Mainou vient de perdre sa mère, morte en couches. le petit garçon va se retrouver dans une ferme, contraint de se cacher. Il tient un journal pour continuer à conserver un lien avec sa mère, il est entouré de l'affection d'Émile, son oncle, de Louise, sa tante et de la fameuse grand-mère. Entre alertes vécues dans la cave, tentatives d'évasions, mystère du grenier, soins prodigués à un cigogneau la vie s'écoule et Mainou a peur que le "pourlinstant" ne dure trop longtemps. le récit se fait vraiment à travers les yeux d'un enfant de dix ans, d'où une certaine mièvrerie dans le propos, de la candeur et de la naïveté aussi. le récit se lit facilement mais son caractère enfantin donne peu de relief au texte et à sa poésie. le mérite du texte est de nous proposer une autre vision de la guerre, d'une région prise en étau, mais en ramenant cela à hauteur d'enfant centré sur son propre drame.
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