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Critique de Franckg


Chapitre final de cette trilogie sur la vie d'Alexandre le Grand qui s'étend ici de son départ d'Égypte jusqu'à son trépas à Babylone. C'est sans doute le tome que j'ai le plus aimé, de par l'impressionnante route fait par Alexandre et son armée, les détails grandioses des villes mythiques comme Babylone et Persépolis et les émotions que subissent autant notre héros, ses proches amis et son armée tout au long de périple qui mettra à l'épreuve le moral de tous.

Dix années se seront écoulées depuis le départ d'Alexandre pour sa conquête de l'Asie et cette dernière partie en couvre près de huit. Huit ans de longues marches à travers montagnes enneigées, rivières vaseuses, déserts sans fin et jungles humides, de courses contre ses ennemis, de batailles et de sièges éprouvants en terrains inconnus. Bien sur, la fatigue s'installe et personne n'est à l'abri de nouvelles maladies et d'animaux sauvages. À l'inverse, c'est la découverte d'un nouvel empire avec ses moeurs et coutumes que Alexandre embrassera, autant au sens propre que figuré si on se fie au nombre impressionnant de femmes qui partageront son lit...

C'est d'ailleurs cet amour du peuple perse qui sera au coeur des dissentions
parmi les troupes. Multipliant les mariages avec des (toujours très jolies) princesses perses, s'habillant selon leurs traditions et voulant intégrer les perses conquis à son armé, Alexandre devra également faire face à au sentiment de trahison qui s'installe tranquillement mais sûrement au travers ceux qui lui ont donné corps et âmes depuis des années. C'est dans cette mouvance que le glas sonnera parmi des proches d'Alexandre et on oubliera difficilement le sort réservé à Parménion, triste victime collatérale d'une décision éthiquement discutable. Au-delà de ces incartades, Alexandre reste humble et traitera avec respect autant ses soldats que ses ennemis, allant même jusqu'à venger Darius de ses meurtriers et juger les pilleurs de la tombe de Cyrus le Grand.

Mais cette épopée est également grandiose. On imagine tous ces gens qui découvrent chaque jour de nouveaux paysages, des villes millénaires et des animaux exotiques dont ils ignoraient l'existence. J'ai été content de constater une présence plus soutenue de ses amis proches, ce que je décriais un peu dans le volet précédant car Alexandre n'aurait jamais écrit son nom dans le grand livre de l'Histoire sans eux. À l'inverse, les deux "intrigues" du roman, à savoir les origines de Leptine, devenu un personnage insignifiant au fil des années et l'enquête d'Aristote sur le meurtre de Philippe II, dont les commanditaires sont encore inconnus aujourd'hui, n'aboutissent à rien et n'apporte aucun plus-value.

En conclusion, Valerio Manfredi nous a offert une superbe fresque, romancée mais conservant minutieusement les faits historiques et s'imposant une certaine limite sur ceux qui le sont moins, ce qui évite les ambiguïtés entre faits et perceptions personnelles.



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