...alors je confirme la quatrième de couverture : un " exceptionnel talent de conteur, allié à une rigueur historique sans défaut ".
Un grand moment de lecture, pas un moment d'ennui et comme si on y était !
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Ce roman fleuve a une longue histoire, il est dans ma PAL depuis des décennies et c'est pourtant la première fois que je le termine. Je ne suis pas mécontente de l'avoir fini, c'est une épopée qui aurait pu donner base et matière à un excellent film. C'est rythmé et vivant, et j'ai ressenti les mêmes sentiments que les nombreux personnages qui peuplent ce roman. J'ai pleuré pendant les drames, j'ai maudit certaines décisions d'Alexandre, j'ai connu la lassitude de ses soldats, bref j'ai vraiment vécu cette lecture sous toutes ses formes jusqu'à la chute tragique de ce guerrier qui comme beaucoup de colonisateurs n'a pas su s'arrêter, prisonnier et dépendant de sa soif de conquêtes.
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Obsédé par sa volonté de classer tout ce qui était matière à connaissance dans la nature, le maître collectionnait toutes choses, il avait même tracé une carte des sources d'eaux thermales disséminées dans le pays, dont il avait étudié les propriétés curatives. Philippe lui-même avait soulagé les douleurs de sa jambe en prenant des bains de boue chaude à une source de la Lyncestide.
Tout un mur de rayonnages était consacré à une collection d'animaux fossilisés : des poissons surtout, mais aussi des plantes, des feuilles, des insectes et même un oiseau.
" C'est la preuve, je le crois, que le déluge a vraiment existé, puisque nous trouvons ces poissons sur les montagnes qui nous entourent ", disait Alexandre non sans logique.
Chapitre 15
Olympias leva à nouveau les yeux vers le ciel : " L'oracle de Dodone a marqué ta naissance. Un autre oracle, au milieu d'un désert ardent, marquera pour toi une autre naissance, dans une vie qui ne s'éteindra pas. " Puis elle se tourna brusquement vers on fils et se jeta dans ses bras. " Ne m'oublie pas, mon enfant. Mes pensées voleront vers toi chaque jour et chaque nuit. Mon esprit te servira de bouclier sur le champ dans la pénombre, combattra les influences malignes, chassera la fièvre. Je t'aime, Alexandre, plus que tout au monde."
Chapitre 48
" Tu recevras l'éducation la plus raffinée et la plus complète qui soit. Tu pourras puiser ton savoir dans celui d'un excellent esprit, le plus apte à élaborer des pensées dans toute la grécité d'Orient et d'Occident.
-Et qui est ce personnage extraordinaire ? "
Philippe sourit : "C'est le fils de Nicomaque, le médecin qui t'a mis au monde. c'est l'élève le plus célèbre et le plus brillant de Platon. Il se nomme Aristote.
Chapitre 10
J'avais installé au sommet de la tour de ma maison de campagne un deuxième bureau, où je me mettais à écrire en fin de journée jusque tard dans la nuit, dans le recueillement le plus absolu et la plus intense concentration, en écoutant au casque des morceaux musicaux de grande puissance évocatrice, spécialement choisis pour l'occasion.
La naissance d'Alexandre le Grand...
Le jeune prince se demandait quelles pensées se pressaient sous ce large front, dans ce crâne puissant, posé sur ce corps frêle et chétif. Quelle raison l'avait amené, après une vie de recherches sur l'esprit de l'homme, à vivre dans la nudité et la pauvreté le long de la rue, objet des rires et de la compassion des passants ? (...)
" Salut à toi, Diogène. Tu as devant toi Alexandre de Macédoine. Demande-moi ce que tu désires et je serai heureux de te l'offrir."
Le vieil homme ouvrit sa bouche édentée ; " N'importe quoi ? interrogea-t-i d'une petite voix stridente, les paupières toujours baissées.
-N'importe-qui, répéta Alexandre
-Alors écarte-toi un peu de mon soleil."
Chapitre 27
Valerio Massimo Manfredi narra le vicende della Guerra di Modena del 43 a.C. (2014)