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Critique de christinebeausson


Un été sans trop de soleil, un été sans trop de chaleur, une humeur mollassonne, pas vraiment envie de grand chose, et brusquement une bonne idée, chercher un livre à lire qui redonne un peu de peps....
Et voilà comment on se retrouve à prendre un titre d'une valeur sûre, un petit Henning par exemple. Ce sera "Daisy sisters".
Le premier roman de l'auteur, paru en 1982 en Suède, avant même la série des Wallander. Je suis toute émue de retrouver ce grand monsieur dans une oeuvre de jeunesse. Les critiques ne sont pas excellentes et alors, on s'en fout, c'est parti pour un voyage dans le passé.
Une description minutieuse de la vie de femmes suédoises dans les années 40, 50, 60 selon les chapitres. Les problèmes rencontrés ne sont pas très loin de ceux qu'ont rencontrés les femmes françaises de l'époque.
Tout y est, c'est une belle démonstration de la longue lutte que ces femmes ont dû mener pour l'émancipation. Il n'est pas question là de la lutte pour les droits civiques, même pas, nous en étions au stade de la lutte pour la reconnaissance de la possibilité de choisir la vie que l'on souhaite mener, avec ou sans enfant, avec ou sans mari, avec ou sans compagnon. Depuis la société a évolué mais les Daisy sisters nous montrent toutes les générations de femmes sacrifiées pour en arriver où nous en sommes.

Il y a des jours où ça fait du bien de se rappeler que des choses comme ça on été écrites :
"La mort guette toujours derrière la porte quand il est question d'avortement clandestin. Si un seul homme haut placé, un politicien, un pasteur, un tambour major, peu importe, si un seul d'entre eux se trouvait allongé sur une table crasseuse, les jambes écartées, et qu'un ivrogne aux mains tremblantes essayait d'introduire une sonde sale... Si un seul de ces hommes vivait ça... Les choses seraient différentes."

Il y a des jours où ça fait du bien de se dire que c'est vrai qu'il faut du temps pour s'apercevoir que l'on n'est pas habillée comme la personne que l'on est mais comme celle que nous pensons devoir être, parodie du dialogue entre Eivor et Liisa.

Il y a des jours où ça fait du bien de penser à ne pas oublier qu' "il ne faut pas mourir étranglé par des serres en acier".

Forcément, il y aura dans ma vie d'autre jours où je n'aurais pas trop le moral, d'autres jours où j'aurais envie de découvrir la vie racontée par Henning, mais voilà, maintenant Henning garde pour lui tout seul ces belles histoires, il n'a plus la possibilité de nous les faire partager ... C'est triste l'absence, mon cher Henning tu me manques !
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