C'est le deuxième roman de cet auteur que je lis et j'ai retrouvé un peu le même schéma. le récit commence dans un milieu modeste mais paisible. Puis progressivement, les ennuis s'accumulent et les personnages s'enfoncent de plus en plus dans des situations dramatiques dont on a l'impression qu'ils ne pourront jamais sortir. Ici, ce sont des histoires de femmes, prisonnières de leur condition de femme, qui voient leurs rêves de liberté et de projets professionnels anéantis par les grossesses qui se suivent, souvent non voulues et qui les contraignent à renoncer, à attendre, à patienter. Mais le temps passe et quand elles sont enfin libres, il commence à être trop tard.
Ce roman est aussi une fresque de la classe ouvrière suédoise entre la Première Guerre mondiale et les années 1980. J'ai eu beaucoup de compassion pour ces femmes que j'ai croisées, même si parfois Eivor m'agaçait par sa naïveté qui frôlait la niaiserie. Néanmoins, avec ses moyens, elle s'est battue, n'a jamais abandonné l'idée d'être autonome, malgré les coups que lui a porté la vie.
C'est encore une fois une lecture très agréable que celle de
Henning MankellCommenter  J’apprécie         30