Je n'ajoute rien aux résumés donnés de ce roman, juste cette incitation à le lire, si elle peut servir : Philipp Mann est l'un des très rares auteurs de science-fiction à avoir consacré son oeuvre (enfin, les trois romans que je connais de lui) et ses efforts à l'étrangeté extraterrestre, qu'il a essayé d'envisager, d'imaginer, de mettre en scène, en essayant d'être le moins humain, le moins "anthropocentrique" possible. La plupart de ses collègues ont eu recours aux tentacules, aux couleurs bizarres, ou à la projection de fantasmes et de métaphores humains sur l'Etranger (ainsi Bradbury ou Silverberg) : leurs extraterrestres sont des personnages d'apologues et de paraboles, aussi peu étranges et convaincants que Micromégas. Mann, dans la série des deux volumes des Paxwax, se maintient encore un peu dans la fable politique, avec son génocide et la vengeance qui se prépare : mais on sent une grande aptitude à provoquer l'étrangeté, qui se développera en plein dans "
L'oeil de la reine".
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