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Critique de StCyr


Les confessions du chevalier d'industrie Félix Krull détonnent dans l'oeuvre romanesque du Prix Nobel 1929, oubliez la prose tudesque et roborative des chefs d'oeuvre qui l'ont précédé, vous rentrez dans un monde de masque et de fantaisie.

Le roman s'inscrit dans la tradition du Bildungsroman ou roman de formation. Félix Krull est le fils d'un failli qui produisait du champagne de piètre qualité. Son parrain, qui lorsque notre héros était petit, l'affublait de costumes et de déguisements qui lui seyaient à merveille tant il était beau garçon - témoignant des dispositions précoces de ce dernier pour endosser tout les rôles, décide de l'adresser à un ami qui tient un hôtel parisien de grande classe. D'abord il faut passer par le service militaire où il se fait réformer haut la main. le voici à Paris, où tout lui semble sourire et où il va débuter par l'humble poste de garçon d'ascenseur.

Félix Krull présente bien, il s'exprime avec aisance, il se montre tour à tour d'une extrême politesse, d'un charme irrésistible et d'un esprit délié selon l'auditoire qu'il a devant lui . Les bonnes opportunités s'offrent à lui, il ne fait que les saisir, les victimes semblent le devancer dans ses projets, étourdis qu'il sont par son brio, sa séduction, son esprit, c'est à peine un escroc, il ne leur vole pour ainsi dire rien, il leur vends plutôt du rêve.

Quelle agréable roman, le récit est enlevé, c'est drôle, çà vous étourdit irrésistiblement. Le héros nous est immédiatement sympathique.On croirait lire un roman français, parfois çà vire au vaudeville; que Thomas Mann est pu écrire une telle oeuvre laisse pantois. C'est avec le plus grand des regrets qu'on découvre que le texte est inachevé, le père éternel l'ayant rappelé fort importunément au panthéon des écrivains.
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