AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de OSOLEMIO


Meudon 1947
C'est un chant choral avec 3 histoires liées au sort des arméniens qui pour certains ont échappé au génocide de 1915 !
Agop a décidé contre l'avis de sa famille de répondre à l'appel de Staline, du parti communiste français et des principales organisations arméniennes de France et de partir en URSS. En effet, il fuit la France qui, sous le gouvernement de Vichy n'a pas tenu ses promesses : les naturalisations ont été suspendues et il y a eu le harcèlement de la Milice, les dénonciations, les arrestations arbitraires, les humiliations ! Et, pourtant toute sa famille vit à Meudon autour d'Araxie, Haiganouch, Haigaz, mais Agop est têtu et, il embarque à Marseille sur le Rossia avec d'autres arméniens !
En URSS : il va vite découvrir l'enfer soviétique, mais Agop est une grande gueule et un débrouillard et, il va se lier d'amitié avec un jeune Zazou qu'il considérera comme son fils !
Sur les bords du lac Baïkal, vit Haiganouch, poétesse aveugle qui a été séparée de sa soeur lors du génocide de 1915 et qui est traquée par la police, surtout par Anikine de la police d'Etat, un des exécutants zélés de Staline qui a tué son mari Viktor et a fait fuir leur fils Assadour !
Des camps d'Erevan ( ou se trouve Agop ) aux goulags d'Iakoutsk ( Haiganouch ) les routes des 2 exilés vont se croiser souvent mais ils finiront par dominer l'adversité, la peur grâce au courage, à l'espoir et surtout à l'entraide de cette communauté arménienne chaleureuse qui perpétue dans ses traditions la joie de vivre !
Un beau roman sur un épisode de l'exil des arméniens qui vient s'ajouter aux atrocités de ceux qui ont été décimés en 1915 et, qui pour la plupart se sont installés à Marseille.
Marseille, ou j'ai eu la chance d'y rencontrer mon amie Yvette et ceux de sa famille rescapés de la fureur turque.
Ian Manook rend un bel hommage à son peuple !
Commenter  J’apprécie          240



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}