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Critique de marina53


Malgré l'heure matinale et la bruine londonienne, une foule de journalistes et de curieux était déjà là pour l'accueillir. Presque envieuse à l'idée de savoir que le détective inspecteur chef McKenna, de Scotland Yard, colosse irlandais, pénètre dans un lieu qui lui est interdit. Un mélange d'encens et de charogne le saisit dès qu'il rentre dans le bureau de Kumar. Des éclaboussures de sang un peu partout, et pour cause, le tueur a prélevé tous les organes du corps, une plaie béante du ventre au menton, et préparé pour l'après-vie selon le rite funéraire des bouddhistes Lao. le coupable est de suite repéré et appréhendé, laissant en évidence ses empreintes. Il s'agit de Nora Gyulay, la nourrice de Kumar qui, pourtant, le considérait comme son propre fils. Pourquoi a-t-elle tué la personne à qui elle tient le plus au monde ? Pourtant, malgré son arrestation, une seconde victime est retrouvée chez elle, vidée de ses organes et parée pour l'au-delà. Dans les deux cas, une même inscription sur un papier "Puissent ces sacrifices apaiser l'âme de Celui dont le Nom n'est plus". Les deux victimes ainsi que les deux éventreurs ne se connaissaient pas. le plus tragique est qu'ils ne se rappellent pas ce qu'ils ont fait. Dépêchée à Londres, le docteur Rhymes, du FBI, criminologue spécialiste en satanisme et meurtres rituels, vient en renfort pour aider McKenna dans son enquête...

Trois meurtres rituels à quelques heures d'intervalle. Trois éventreurs que rien ne semble relier. Scotland Yard est sur le qui-vive, la population commençant à avoir peur et les journalistes se délectant de ces faits divers sordides. Affublé d'une profileuse américaine, McKenna, ce flic un peu bourru, mettra tout en oeuvre pour tenter d'expliquer ces meurtres et surtout ces éviscérations. Où sont passés les organes une fois prélevés ? Comment une restauratrice ou un garagiste a-t-il pu apprendre la chirurgie ? Pourquoi ne se souviennent pas de ce qu'ils ont commis ? L'enquête est corsée et menée tambour battant. L'intrigue est palpitante et offre de nombreux rebondissements. Les personnages bien campés, au caractère tranché et au passé parfois douloureux, en imposent. L'auteur aborde divers sujets, du rite funéraire au don d'organe et nous livre un polar sanglant et original dans lequel les meurtriers sont aussi des victimes.

René Manzor interpelle les lecteurs en glissant à la fin de ce roman une carte de donneur d'organes. Vingt secondes à remplir, sept vies sauvées.

L'on vénérera Celui dont le nom n'est plus...
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