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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans ce roman de l'antillais René Maran, prix Goncourt de 1921, nous suivons des évènements autour du chef de tribu Batouala. L'histoire se passe en Afrique équatoriale française, en Oubangui-Chari, aujourd'hui république centrafricaine.
Nous sommes donc dans la brousse, dans la maison du chef, dormant contre l'une de ses 9 femmes, autour d'un foyer éteint. le roman commence doucement, comme tous les matins au fond de la brousse. Les gens n'ont ici pas à se presser, loin de ce capitalisme européen qui les rend pauvres (très légers contacts avec l'administration dans ce roman). René Maran décrit très bien le réveil des hommes, des femmes et du chien, cet animal sur lequel on tape toute la journée (c'est encore le cas aujourd'hui). On ressent pleinement cette douceur de la nuit, se réveille tranquille, puis le commencement des activités féminines autour des cuisines, ainsi que les longues parties de chasse des hommes. Ici, pas de tabou, le sexe est décrit sans problème et les débordements liés à l'alcool et au sexe lors des cérémonies de circoncision et d'excision non plus. Aucun tabou.
Mais le fait de coucher avec n'importe qui lors de ces cérémonies peut avoir aussi quelques problèmes. C'est ainsi que Batouala va mener la chasse à un jeune guerrier, dont toutes les femmes raffolent, dont l'une des siennes qu'il vient visiter dès qu'il a le dos tourné.
C'est donc un roman qui retransmet bien la réalité de la brousse et de ces petits villages où l'on fuit l'européen et ses moeurs étranges. La terreur et l'incompréhension de celui-ci sont bien retransmis. On suit bien le cours des journées tranquille et des fêtes, alors que ce roman ne fait même pas 200 pages. L'auteur fait donc passer énormément de sentiments en très peu de page, rendant le roman très intense et plaisant. A absolument lire.
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Magnifique, les débuts de la négritude, la préface vaut elle aussi son pesant d'or....
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Tout simplement un très beau roman, écrit dans un français élégant et rigoureux. Il donnait à voir, dès cette époque, le vrai visage du colonialisme ; le débat a, depuis, avancé, mais il n'est pas clos.

Pat
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