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Critique de aa67


aa67
14 novembre 2023
Une nouvelle facette de notre Sophie nationale, pas inintéressante.

Sophie Marceau s'est appliquée à créer son style d'écriture, un peu comme elle a sculpté son image à l'écran, pimpante et rayonnante même dans le tragique. La taille est franche, le langage vif et sans hésitation.
Comme on la connait depuis des décennies dans le monde du cinéma et par les médias qui ont spécifiquement ciblé sa personnalité, j'ai cru retrouver cette même assurance, cette même force de frappe dans la construction de ses phrases que lors des interviews. Mais cette fois elle rajoute deux adjectifs ; la subtilité et la pudeur.
On sent la lectrice chevronnée. Pareillement on perçoit une jeune femme à la personnalité assez sensible et cultivée pour se sentir d'attaque pour coucher sur papier la vie de personnes à priori « ordinaires ».

Au fil des treize histoires et sept poèmes elle a tissé un fil conducteur, celui du sort d'être femme. Elle surfe aussi aisément dans la tête de la petite Eléonore ayant un père alcoolique, routier et ancien soldat lors de la guerre d'Algérie, que dans celle d'Anna, poétesse russe qui parle des morts et console des vivants. Son vécu et son imaginaire sont palpables et créent une atmosphère de fond qui sied au roman.

Je trouve qu'elle a eu raison de s'essayer à l'écriture. Elle a pris plaisir à l'écriture, c'est perceptible, et j'ai pris plaisir à découvrir son style entre poésie et prose.
Elle savait qu'en raison de son statut d'actrice française iconique, elle ne serait pas épargnée et que très certainement ce livre serait scruté à la loupe afin de lui trouver tous les défauts du monde. Il manque avec certitude encore quelques heures au chrono, mais elle se défend bien et laisse à penser qu'elle pourrait devenir autrice à part entière.

D'aucuns diront que je suis souvent plus exigeante pour des auteurs confirmés et que là, je suis trop complaisante. Ils peuvent avoir raison, mais laissons sa chance à cette femme. Elle a utilisé un style, le sien, certes encore à retravailler mais pourquoi pas la laisser avancer encore vers d'autres publications ?!
Comment dit-on dans le jargon professionnel ? affaire à suivre.
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