AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,72

sur 48 notes
5
2 avis
4
8 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Ce reportage sur la diaspora arménienne met en exergue le fait qu'aujourd'hui encore, les survivants du génocide de 1915 sont encore fortement traumatisés par les événements du siècle dernier. Il en est de même pour leurs descendants, qu'ils vivent en exil ou sur les terres familiales. Ils ressentent une peur physique à l'égard de leur bourreau turc qui n'a admis que du bout des lèvres la responsabilité d'un massacre qu'ils peinent à reconnaître.

Entre 1915 et 1917, le berceau historique des arméniens est pratiquement vidé de sa population. Un peuple exterminé avec méthode et la survie de nombre d'entre eux n'a été permise que grâce à l'exil et aux interventions isolées de quelques habitants d'origine turc, ravissant de ci de là quelques enfants lors des grandes rafles opérées par les troupes armées. Cent ans après, les voix s'élèvent timidement, encore éparses, apeurées et émues.

L'émotion ressentie par Varoujan Artin et Brigitte Balian lors de ce voyage est très forte et les auteurs nous permettent réellement de ressentir l'importance que revêt pour eux ce voyage. D'ailleurs le travail au pinceau réalisé par Thomas Azuélos porte parfaitement leurs impressions. Celles-ci balayent un large panel sensations : de l'inquiétude tenace qui tiraille Varou avant le départ à la satisfaction importante de vivre ce voyage, émotion des rencontres, indignation face au mutisme des politiques, affliction lorsqu'il se remémore les massacres… Son investissement au Centre Aram de Marseille l'avait pourtant bien préparé à faire face à la situation. En effet, il connaît les lieux, il connaît l'histoire, il connaît l'importance de l'empreinte que le peuple arménien a laissé dans la culture turque pourtant, rien de tout cela ne lui permet de canaliser le trouble qu'il éprouve sur place.

(Lire l'avis intégral sur le blog)
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
Commenter  J’apprécie          20
J'ai donné sa chance à la BD pour ce qu'elle pourrait m'apprendre mais certainement pas pour ses dessins. Et malheureusement, cela n'a pas suffit : j'ai dû m'accrocher pour parvenir au bout. le fait que cela me rappelle un souvenir qui n'est pas positif n'a pas aidé.
Commenter  J’apprécie          10
Tout d'abord, contrairement à mes habitudes, j'ai rédigé cette chronique quelques semaines après la lecture de l'album. La raison en est simple, j'ai été tellement touchée par les protagonistes qu'il m'a fallut prendre un peu de temps pour pouvoir en parler.

Bien que je connaisse les grandes lignes du drame que fut le génocide arménien, je regrette une certaine méconnaissance du sujet. Ce roman graphique, très bien documenté, m'a permis d'en apprendre un peu plus. Néanmoins, je rassure les personnes hermétiques aux livres d'histoire, le fantôme arménien n'est pas un manuel scolaire. C'est avant tout un livre émouvant qui vous présente, à travers un couple d'origine arménienne, se rendant pour la première fois en Turquie, les blessures toujours fortement ancrées chez les descendants des arméniens décimés dans une quasi indifférence mondiale. A travers le récit, se pose également la question de l'identité arménienne.

Ma chronique est volontairement courte car je pense sincèrement que pour apprécier la valeur de cette BD documentaire, il est nécessaire de la découvrir par soi-même. Au-delà du récit, vous serez sûrement happés par le talent du dessinateur qui a su saisir, à travers ses dessins, les émotions des protagonistes et traduire en images les différents environnements et ambiances du récit.

En résumé, le fantôme arménien est un livre riche en émotions qui aborde le génocide arménien mais pose également la question de l'identité arménienne plus de cent ans après ce drame. Aborder ce difficile sujet en BD permet de le rendre un peu moins « lourd » et de le rendre accessible à un plus grand nombre. Quant aux illustrations, en plus de donner corps au récit, elles permettent d'humaniser ce drame.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
Commenter  J’apprécie          12
Un arménien issu de la diaspora (dont la famille a réussi à quitter le pays et à échapper au génocide de 1915) affronte ses démons et vient en Turquie pour la première fois.
Il est embauché par une association arménienne pour une expo photo sur les exilés.
Cette BD aborde la vision actuelle de la population sur la reconnaissance du génocide, comment a été vécu l'après, les relations encore tendues entre les communautés.
Une plongée très intéressante dans l'état d'esprit contemporain en Turquie.
Commenter  J’apprécie          00
Il s'agit d'une bande dessinée reportage. Les trois auteurs ont suivi Varoujan et sa femme dans leur voyage en Turquie.
Ce voyage se déroule en plusieurs étapes. Il y a l'avant, les préparatifs, l'annonce de Varoujan à ses amis et l'expression de leurs doutes. Puis, c'est l'arrivée en Turquie avec comme première escale Diyarbakir. Là, Varoujan organise une exposition avec des photographies d'identité des Arméniens ayant débarqué à Marseille pendant le génocide. Vient l'étape du Dersim, le contrôle de police, la rencontre avec des descendants de survivants qui doivent jongler entre plusieurs identités. Ensuite, c'est Boğazdere, le village du grand-père de Varoujan. Enfin, Istanbul et le retour et la fête.
Fiction ou documentaire, évoquer le génocide arménien et tout autre massacre est souvent une histoire de tripes. Parce qu'il en faut pour entreprendre un tel périple. Il en faut pour interroger les familles des morts et raviver des souvenirs terribles. Et en même temps, il y a ce devoir de vérité. Il est nécessaire de montrer qu'encore aujourd'hui le génocide est source de conflit. Varoujan et Brigitte ne sont pas toujours à l'aise, et le lecteur non plus. Plus que le génocide, c'est un constat sur ce qui se passe maintenant.
Les auteurs ont donné une grande force au texte en mêlant les récits, les flash-backs et les documents. L'aspect reportage est souligné par l'intégration de vraies photos et de visuels de journaux. La lecture est rythmée grâce à des cases aux dimensions différentes. On alterne entre des scènes qui semblent intimes et de grands paysages cernés de vide.
Un grand soin a été apporté aux dessins et à la couleur. Les tons sont globalement ocres avec des touches de couleur pour un vêtement par exemple. Lorsqu'il s'agit de représenter le passé, le gris et le noir dominent. Et le rouge vient rappeler les massacres. Les dessins mettent l'accent sur certains détails, l'expression des visages, un bâtiment ou un paysage. Cela crée beaucoup de contrastes.
Lien : http://voulezvoustourner.blo..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (80) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5262 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}