Daniel Marcu revient avec un bref recueil de poésie, édité en seulement cinquante exemplaires. C'est un véritable coup de coeur pour moi. Je suis sans voix devant ces « imparfaites émotions, élégies au porteur ».
Comme d'habitude, le poète agrémente ses vers de reproductions d'oeuvres réalisées par son « amoureuse, l'unique Maria » à qui il déclare encore sa flamme toujours incandescente dans « Artacadabra » (p. 31) qui ouvre le cycle de poèmes dédiés, cycle intitulé « inscriptions sur l'âme shrapnel » et où il s'adresse au final à l'humanité mise en quarantaine qui doit revenir à elle-même, se ressaisir, reprendre conscience « afin de faire germer la symphonie de l'émotion » (p. 36).
J'aime beaucoup les illustrations avec une préférence pour « Multiply Her ».
Le poète est en effet un (roi) mage (cf. page 19) qui nous donne une merveilleuse « leçon de vol » (p. 13).
Dans le poème que j'ai cité (Voxalis) il s'adresse directement à
Thierry Moral, artiste dont il apprécie le travail.
L'émotion est érigée au rang « d'idéal universel » qui permet de [re]vivre. le poète affirme avec force que « le portrait du bonheur se trouve en sécurité parmi des émotions enfouies avec sang froid » (p. 12). Un lyrisme maîtrisé et toujours engagé, arborant des couleurs à la fois combatives et aériennes comme sur la couverture. Il vise un atterrissage non-forcé sur « les plaines de la liberté » (p. 26).
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