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Critique de Guyanelle


Moi qui adore le conte de la Belle et la bête, notamment les versions de Disney, je ne pouvais pas passer à côté de ce roman, surtout pas avec cette magnifique couverture.

Alors j'ai foncé tête baissée, et j'ai été très étonnée par cette version.

Le début du roman m'a déstabilisée, parce que je ne m'attendais pas à ce que ce soit si sombre. On entre dans le vif du sujet et l'auteure arrive à nous immerger dans son univers, mais quel univers! On part sur un récit réaliste au large des côtes bretonnes pour atterrir sur une île maudite où tout devient étrange. Avec une atmosphère oppressante et angoissante. Par moments, je me suis crue dans un roman de Stephen King !

Et malgré cette ambiance particulière, voire dérangeante, je ne pouvais m'empêcher de poursuivre ma lecture, happée par le fil du récit.

La ré-écriture d'un conte n'est jamais chose facile. Dans celle-ci, on retrouve bien les personnages principaux, la malédiction, et l'histoire d'amour improbable.

Le sujet de l'apparence est omniprésent, celui de l'amour et de l'attachement aussi. J'ai beaucoup aimé l'évolution des sentiments des deux protagonistes. Jusqu'à la fin, on se demande comment et quand l'amour réussira à triompher.

L'auteure m'a un peu perdue parfois avec les visions et les apparitions fantastiques. le personnage masculin est complexe, mais intéressant. On a envie de savoir pourquoi il est condamné à cette éternité.

L'héroïne est attachante, déterminée, courageuse. Une femme de notre temps.

Les descriptions des lieux, des émotions et des actions, sont riches et détaillées. Tantôt idylliques, tantôt rebutantes, on oscille entre le faste et l'horreur que peut inspirer un lieu tel qu'un château maudit.

Le résultat est bluffant. Frissons et angoisse flirtent avec romance et imaginaire.

Un combo détonnant qui a su me convaincre quand même après un début déroutant.
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