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Critique de Bequelune


Je connaissais Enrico Marini pour ses illustrations des séries Scorpion et Rapaces. Étant un grand fan des dessins du monsieur, dessins que je trouve à la fois très dynamiques et très sensuels, j'ai sauté sur le premier tome des Aigles de Rome quand j'ai appris que Marini en avait signé non seulement les illustrations mais aussi le scénario et les dialogues.
Marini vit en Suisse dans un canton où l'on parle l'allemand et, comme son nom l'indique, il a des origines italiennes. En racontant la rencontre historique entre le monde des Romains et celui des Germains, c'est donc aussi un peu de son histoire qu'il conte dans Les Aigles de Rome.
Pour un premier album solo, l'auteur a choisi de romancer l'histoire d'Arminius. C'est un personnage historique, un Germain qui a véritablement existé. Peu connu en France, c'est une sorte de Vercingétorix à l'allemande qui a causé de sérieuses défaites aux légions romaines. On connait assez mal son enfance et les raisons qui l'ont poussé à organiser la révolte germaine, on comprend alors que Marini se soit fait plaisir en « bouchant les trous » laissés vacant par L Histoire officielle pour nous raconter une histoire épique, faites de joutes guerrières, d'amitié indestructible et de scènes sensuelles.
Car, dans ce premier tome, ce n'est pas ce qui manque ! Marini a toujours eu un talent particulier pour dessiner des corps aux formes magnifiques, qu'ils soient masculins ou féminins. le livre I des Aigles de Rome est fidèle à cette tradition et le personnage de Morphea, « plus belle pute de Rome », vaut son pesant de cacahouètes niveau érotisme en BD.
Enfin, il faut saluer le travail du dessinateur sur les couleurs. En effet, l'histoire alterne entre des scènes au présent qui se passent en Italie romanisée, et des flash-back de l'enfance d'Arminius qui se passent dans les forêt de Germanie. Pour marquer le contraste, l'auteur joue sur les couleurs avec une Rome peinte de rouge, de jaune et de blanc quand les forêts du Nord sont marquées par un bleu-vert sombre.
En résumé, voilà un premier tome très enthousiasmant qui ravira les fans de Marini et les amateurs de combats antiques, même si la vision proposée de la Rome éternelle et des forêt germaines est plus proche des fantasmes que de la vérité historique.
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