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Critique de Darkhorse


Si vous lisez ceci, c'est que vous êtes un tant soit peu intéressé par le sujet ; comme moi quand je suis tombé par hasard sur ce livre. Je cherchais à me renseigner sur les Tuatha Dé Danann, peuple légendaire de la mythologie celte et j'avais vaguement entendu parler de Jean Markale.

Ce livre est plus une étude qu'une adaptation des contes qui se transmettaient oralement et qui ont été copiés, la plupart du temps, par des moines chrétiens. de ce constat, Jean Markale tente une certaine réhabilitation quant à une substance, une vision plus libre et bien plus obscure que ce que la pensée chrétienne a voulu transmettre en copiant ces oeuvres mythiques. Il n'oublie cependant pas de rappeler que le travail des moines copistes nous permet tout de même de garder des traces de ce riche patrimoine.

Plusieurs cycles sont abordés : le cycle mythologique, le cycle d'Ulster, le cycle de Finn et le cycle des Rois.
L'auteur prend les histoires les plus fameuses et en fait donc une analyse fouillée bien qu'assez complexe par moments. Quant à la véracité de cette analyse, j'avoue ne pas m'y connaître assez pour critiquer.
Ce qui m'a déçu, c'est le fait que chaque conte est résumé plus que raconté et que chacun soit entrecoupé de digressions, parfois très utiles et éclairantes mais aussi très subjectives, et qui nuisent à la fluidité de la narration de ces contes. Je pense que d'autres ouvrages doivent mieux remplir une certaine fonction de recueil.
Il faut aussi prendre en compte que la matière première est fragmentée, certaines parties sont perdues et d'autres transformées par les copistes.

Malgré tout cela, l'amour de Jean Markale pour ces légendes transparaît littéralement et il nous embarque souvent avec réelle passion dans cet univers hors du commun.
Les personnages grandioses y sont nombreux, tel Cûchulainn, le plus fameux d'entre eux, monstrueux guerrier dont les transformations sont hallucinantes ! Autour de héros, gravitent des femmes dont le rôle est régulièrement aussi important que n'importe quel guerrier ou druide. Ces protagonistes sont régulièrement confrontés aux dieux qui condamnent ou aident tout en subissant parfois eux aussi un destin tragique.
La truculence des histoires témoigne d'une fabuleuse imagination des conteurs qui y incluent nombre d'éléments symboliques et descriptions très colorées ; mais aussi humour et amour.

Un point intéressant est que l'auteur compare souvent cette mythologie celte aux épopées du pourtour méditerranéen, mettant en avant des similitudes mais aussi des différences, rapprochant et distinguant des aspects bien caractéristiques de chacune. Ainsi, Cûchulainn n'a rien à voir avec Ulysse, les deux héros empruntant pourtant sensiblement le même chemin (initiation, épreuves...)

Si ma soif de connaissance concernant les Tuatha Dé Danann (et les fomoires) est loin d'être comblée, j'ai découvert de nombreuses histoires extraordinaires, bien éloignées des pensées grecques et latines, et qui suscitent un vif intérêt. Il me tarde d'en apprendre plus !
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