>
Critique de vero35
Le roman reprend certain des thèmes qui ont fait le succès de précédents romans policiers suédois ou nordiques : la violence contre les femmes, les turpitudes de la social-démocratie, les rapports tendus avec la très proche URSS lors de la guerre froide, l'influence néfaste des tabloïds... la lecture est donc facile, agréable grâce à ces thèmes désormais devenus familiers, ce qui donne le sentiment à la lecture de retrouver un terrain connu, presque confortable. D'autre part, le caractère de la jeune journaliste qui est au centre de l'intrigue est attachant : à cause de son franc-parler, de ses origines modestes, on peut avoir le sentiment d'être avec une petite cousine lointaine de Lisbeth Salander. Mais le roman laisse sur sa faim car les thèmes cités ci-dessus sont devenus des lieux communs et semblent ici tissés de façon appliquée, voire artificielle. D'autre part, les choix narratifs sont un peu problématiques. Une grande partie de l'intrigue est rapportée à partir du point de vue de la jeune journaliste, ce qui rend peu vraisemblable l'effet de surprise voulu à la fin. L'ensemble se lit malgré tout, de bout en bout. SP.
