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Le titre de ce roman est une curiosité littéraire. Voici un roman qui est publié sous quatre titres : Studio 6, Studio sex, Studio 69 et Exposed. Dans le récit, Studio sex est le nom d'une boîte de nuit et Studio six d'une émission radio. Mais on trouve rapidement une seconde curiosité : Studio 6 marque les tout débuts journalistiques d'Annika Bengtzon, et pourtant c'est le deuxième tome paru dans la série des Enquêtes d'Annika Bengtzon. Studio 6 est donc un préquel de Deadline! Courant pour les séries TV, plus rare pour les romans. Donc, une jeune femme, Josefin, est retrouvée étranglée, nue, dans un cimetière de Stockholm. La police et toute la presse suédoise - dont Annika, journaliste intérimaire - s'intéressent à ce meurtre qui marque les esprits.
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C'est une bonne idée d'avoir une journaliste débutante comme héroïne. Elle apprend le métier, chapeautée par Berit. Elle fait des gaffes, oublie certaines démarches qui s'imposent. Mais sa jeunesse attire la sympathie, pas seulement du lecteur, mais de l'amie de la victime et d'un policier. Elle obtient plus facilement des confidences. Elle suit son instinct qui s'avère la mener là où il faut être. Elle a de la chance aussi. Elle est encore sensible à l'horreur d'un meurtre et à ses conséquences pour l'entourage de la victime, et elle transmet sa propre émotion au lecteur. Trouvera-t-elle le coupable, si la police ne l'identifie pas? Pourra-t-elle, au final, grâce à un bon travail sur la couverture de ce meurtre, intégrer l'équipe des journalistes de la Presse du soir? Pour le moment, elle semble un peu "tendre" pour être journaliste. Elle va apprendre qu'un vrai journaliste d'investigation n'a pas de scrupules. Et doit pouvoir surmonter ses échecs.
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À côté de l'histoire policière, le roman aborde une page peu glorieuse des sociaux démocrates suédois. C'est quand la Säpo et l'IB, dans les années cinquante et soixante, font la chasse aux communistes, les fichent, les espionnent, et les empêchent d'accéder à des postes de responsabilité. Rappelons-nous qu'Olof Palme (assassiné en 1986) était un ancien des services de renseignements. Il reste encore bien des zones d'ombre sur l'action secrète de l'IB. Et Berit est à la recherche d'archives de l'IB qui n'auraient pas été détruites. Visiblement, Liza Marklund a eu à coeur de parler de cette affaire. Comme elle a eu à coeur, à l'occasion de la nomination d'un nouveau directeur de la rédaction à La Presse du soir, de lancer des piques contre les journaux corrompus ou sous influence. Toujours d'actualité ce dernier point!
Critique de Tancrede50
Le titre de ce roman est une curiosité littéraire. Voici un roman qui est publié sous quatre titres : Studio 6, Studio sex, Studio 69 et Exposed. Dans le récit, Studio sex est le nom d'une boîte de nuit et Studio six d'une émission radio. Mais on trouve rapidement une seconde curiosité : Studio 6 marque les tout débuts journalistiques d'Annika Bengtzon, et pourtant c'est le deuxième tome paru dans la série des Enquêtes d'Annika Bengtzon. Studio 6 est donc un préquel de Deadline! Courant pour les séries TV, plus rare pour les romans. Donc, une jeune femme, Josefin, est retrouvée étranglée, nue, dans un cimetière de Stockholm. La police et toute la presse suédoise - dont Annika, journaliste intérimaire - s'intéressent à ce meurtre qui marque les esprits.
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C'est une bonne idée d'avoir une journaliste débutante comme héroïne. Elle apprend le métier, chapeautée par Berit. Elle fait des gaffes, oublie certaines démarches qui s'imposent. Mais sa jeunesse attire la sympathie, pas seulement du lecteur, mais de l'amie de la victime et d'un policier. Elle obtient plus facilement des confidences. Elle suit son instinct qui s'avère la mener là où il faut être. Elle a de la chance aussi. Elle est encore sensible à l'horreur d'un meurtre et à ses conséquences pour l'entourage de la victime, et elle transmet sa propre émotion au lecteur. Trouvera-t-elle le coupable, si la police ne l'identifie pas? Pourra-t-elle, au final, grâce à un bon travail sur la couverture de ce meurtre, intégrer l'équipe des journalistes de la Presse du soir? Pour le moment, elle semble un peu "tendre" pour être journaliste. Elle va apprendre qu'un vrai journaliste d'investigation n'a pas de scrupules. Et doit pouvoir surmonter ses échecs.
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À côté de l'histoire policière, le roman aborde une page peu glorieuse des sociaux démocrates suédois. C'est quand la Säpo et l'IB, dans les années cinquante et soixante, font la chasse aux communistes, les fichent, les espionnent, et les empêchent d'accéder à des postes de responsabilité. Rappelons-nous qu'Olof Palme (assassiné en 1986) était un ancien des services de renseignements. Il reste encore bien des zones d'ombre sur l'action secrète de l'IB. Et Berit est à la recherche d'archives de l'IB qui n'auraient pas été détruites. Visiblement, Liza Marklund a eu à coeur de parler de cette affaire. Comme elle a eu à coeur, à l'occasion de la nomination d'un nouveau directeur de la rédaction à La Presse du soir, de lancer des piques contre les journaux corrompus ou sous influence. Toujours d'actualité ce dernier point!
