Edvard Munch, fils d'un médecin militaire, perd très jeune sa mère de la tuberculose, puis sa soeur, et un peu plus tard son frère. Très tôt il développe des dons pour le dessin mais sa sensibilité extrême le rend malheureux et inapte à un bonheur simple. Quant à l'amour, il ne peut être que passionné et donc malheureux. C'est dans ce contexte que se développera son art très particulier où il tentera de faire jaillir des sentiments du tréfonds de l'âme.
C'est d'après les journaux intimes de Munch que Giorgia Marras a fait cette bande dessinée au scénario fouillé et au dessin très précis (noir et blanc). Une belle manière de nous faire découvrir la naissance de cet artiste torturé jusqu'à la création de son oeuvre phare, "Le cri".
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Merci aux Editions Steinkis qui ont participé au dernier Masse Critique et m'ont donnée l'occasion de découvrir cet album, et par là-même celle d'en savoir plus sur Munch.
Derrière chaque oeuvre il y a un artiste et s'intéresser à la vie de ceux ci est parfois profondément important dans la découverte de leurs tableaux. Ou d'ailleurs de leurs oeuvres en général, car cela ne s'arrête pas aux peintres. Et ce n'est pas une vie simple que celle de ce pauvre Munch: sa mère meurt de la tuberculose quand il est enfant, puis la maladie semble décidé à faire passer de vie à trépas la moitié de sa famille en sus, tandis que son père sombre dans la religion comme d'autres sombreraient dans l'alcool. Sa maîtresse est mariée et ne supporte pas sa jalousie, le public semble trouver ses tableaux atroces et sa santé n'est pas des plus brillantes...
On pourrait penser que cela en fait un album déprimant, mais non, entre autre parce que le dessin, ce gris relevé de bleu, est vraiment plaisant et sait entraîner le lecteur.C'est ce genre d'albums où on a envie d'enchaîner avec des recherches plus approfondies sur l'époque et sur les personnes qu'ils croisent.
A ce propos, signalons l'excellente idée d'inclure une série de mini-biographies à la fin sur les proches/artistes du même cercle de Munch: cela facilite grandement la compréhension et sans cela l'album serait plutôt hermétique.
C'est plutôt pour amateurs du genre biographie, mais ceux là se régaleront.
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Munch est un des peintres que je préfère. Ce roman graphique, prêté par une amie libraire à qui j'avais parler de cette oeuvre, a été un pur bonheur. On raconte dans ce roman graphique la vie de Munch avant ses grands succès, ses premiers émois, ses influences.
Un superbe récit, bien illustré et qui nous fait comprendre la noirceur qui habite le célèbre peintre, les événements de sa vie l'ayant mis dans un état de dépression quasi-continuel.
Donc, un roman graphique à ce procurer si l'oeuvre de Munch vous intéresse et pas nécessaire d'être un grand connaisseur de son histoire dés le départ pour apprécier. Comme le bon vin, à déguster.
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Dans cette BD, nous suivons Munch jeune quand il choisit de se consacrer à la peinture. On découvre le milieu de l'avant garde de l'époque et la situation familiale et amoureuse de Munch qui influencera tout son art.
J'ai bien aimé les dessins, par contre c'est une BD qui se lit vite, on a donc pas vraiment le temps de beaucoup s'imprégner des situations et des personnages.
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Le parti pris de Gorgia Marras est de s'intéresser à la vie sentimentale de Munch, le peintre norvégien, pour éclairer ses oeuvres. Elle utilise un style graphique en noir et nuances de gris qui n'est pas déplaisant. La narration est porté par les dialogues ce qui peut être un peut lourd parfois. A rester très proches des faits quotidiens, le récit s'enlise un peu tout en restant instructif.
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Un beau portrait du jeune Munch, dont la vie n'a décidément été pas très gaie. L'omniprésence de la maladie et de la mort dans sa famille se retrouve dans son oeuvre. Cet ouvrage constitue une excellente clef pour entrer dans l'oeuvre du peintre mais aussi pour découvrir le milieu artistique européen au tournant du XXe siècle, ainsi que le désir de libération des moeurs qui traverse la société.
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