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Critique de ladesiderienne


Orphelin de père et de mère, Thomas Harris a réussi, grâce à une bourse, à entrer dans la prestigieuse université d'Harvard, où il excelle, malgré sa marginalité dûe à un physique atypique. Le sachant passionné par les polars, et afin de compléter son mémoire de fin d'année, la responsable du département littérature lui propose de faire une chronique judiciaire dans le journal du campus. Connaissant également sa fragilité psychologique, conséquence d'un passé douloureux, elle le confie à une autre étudiante, son homonyme, Sophie Harris. Le binôme doit justement faire un article sur un évènement dramatique récent : la mort suspecte de deux enfants qui n'est pas sans rappeler le modus operandi d'un serial killer arrêté pour le meurtre de 11 garçons il y a dix ans.

Tout au long de cette lecture, j'ai été transportée dans un monde irrationnel : des morts qui ne l'étaient pas, des flics honorables qui devenaient suspects à mes yeux, une justice américaine qui enfreignait la loi. J'ai carrément douté de mon intégrité psychique quand, une vingtaine de pages avant la fin, je me suis aperçu que rien ne tenait debout dans ce scénario. Dans un thriller psychologique, il est de coutume que le brouillard dans lequel le lecteur est plongé ne s'évapore qu'à la fin (ou pas), mais alors là, chapeau bas !
La construction de ce livre est très originale : des chapitres narrés à la première personne du singulier qui ressemblent à un journal intime alternent avec des comptes-rendus de séances de psychanalyse et enfin des extraits d'un livre "Le manuel du serial killer" écrit par un spécialiste du genre... Je dois reconnaître que certains passages concernant les meurtres des enfants frôlent l'insoutenable. L'auteur, pour embrouiller davantage le lecteur, joue également sur les différentes identités de certains personnages et abuse des homonymies.
Totalement déroutée par les 3/4 du roman, j'ai eu du mal à déterminer si j'avais aimé cette lecture ou pas, et à argumenter ma critique. J'ai trouvé le principe un peu "culotté" et puis j'ai fini par accepter d'avoir été "roulée dans la farine". Sans rejoindre l'enthousiasme de certains, j'accorderai tout de même un 13/20 à ce titre pour son originalité et surtout pour l'interrogation finale sur la peine de mort qu'il ne manque pas de soulever chez le lecteur.

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