AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Manuel du Serial Killer (29)

Tuer est l'acte fondateur dans lequel chacun révèle à lui-même son propre pouvoir.
Commenter  J’apprécie          160
Ira-t-on bientôt jusqu'à demander des comptes aux romanciers pour les victimes qu'ils ont sacrifiées sur le papier ?
Commenter  J’apprécie          150
Quand tout vous échappe, se raccrocher à des dates apparaît comme un ancrage rassurant. Un port abrité, comme il en existe encore dans certaines îles de la baie de Boston, où vos pensées peuvent mouiller en toute quiétude. Rien ne peut venir contredire la vérité qu'énonce un calendrier. C'est un havre sûr.
Commenter  J’apprécie          140
Personne ne choisit son enfance. Personne ne maîtrise ce qui lui arrive durant les premières années de sa vie sur Terre. L'autodétermination vient plus tard.
Commenter  J’apprécie          100
Depuis toujours je fais ça : je me pose à moi les questions que je devrais adresser aux autres.
Commenter  J’apprécie          100
Dix minutes après mon coup de fil, elle entre avec une boîte en carton, de celles qui servent à transporter des gâteaux. A l'intérieur, quatre cupcakes dont je crois identifier le parfum dès le premier coup d’œil, Ils viennent probablement de ce petit camion qui s'installe d'habitude à la porte nord du Yard, juste en face du pavillon des sciences. quatre dollars la portion, si mon souvenir est bon.
- Boston Cream, non ?
- Boston Cream, approuve t-elle.
Une concentration unique de sucre et de graisses saturées, sous la forme du plus crémeux des gâteaux. La mort de la ligne, l’Épiphanie du gourmand. dans tous les cas, le meilleur remède antidéprime en circulation libre sur le campus. Durant quelques instants, nous croquons nos délices dans un silence religieux, submergés par l'onctuosité qui tapisse nos papilles.
Commenter  J’apprécie          90
Dans deux ou trois heures tout au plus, ce garçon sera mort.
Raide comme une batte. Vidé ou presque de son sang, écrasé comme un insecte sur le carrelage immaculé de la cuisine familiale. Petit cafard renvoyé au paradis des insectes. Sa mère glapira de détresse. Le chien aboiera son effroi. On appellera le médecin, les voisins, et bien tôt les flics. Mais tout ce beau monde sera aussi impuissant que vous et moi. Un enfant de dix ans aura quitté le monde. D'un coup de vent. Pfut.
Commenter  J’apprécie          80
La meilleure défense, c'est l'attaque. Et la première attaque se doit d'être forte, puissante, si elle veut couper court à toute riposte.
Commenter  J’apprécie          80
Les procès, cette grande passion américaine.
J'ai passé de longues heures, durant mes quelques cours de droit pénal, en option de première année, à m'interroger sur ce qui pouvait l'expliquer. Est-ce un effet de cette idée noble, inscrite dans notre Constitution, qui veut que chacun d'entre nous, petit ou grand, puissant ou faible, ait droit à la même justice ? Je ne le crois pas. Est-ce notre goût un peu enfantin pour les constructions dramatiques échevelées, émaillées de coups de théâtre, qui font par ailleurs les grandes heures d'Hollywood ? Cela doit jouer, oui, mais je ne pense pas que l'essentiel réside dans cette question de forme. Non, ce qui a inscrit dans notre peuple ce goût irrépressible pour les grandes affaires judiciaires, c'est selon moi la chute. La fascination que nous partageons tous ici pour la déchéance. Peu de peuples apprécient autant que le nôtre le spectacle d'un individu que tout accable à cet instant précis où le destin s'acharne sur lui, au moment où il s'apprête à tout perdre. Pourquoi cette dilection morbide ? Pourquoi cet appétit d'hyène prête à déchiqueter de ses crocs médiatiques l'être moral - et social - ainsi livré en pâture ?
Parce que, dans ce monde binaire que nous avons bâti, il ne saurait à nos yeux y avoir d'ascension sans effondrement. Pour qu'une minorité effleure du bout des doigts notre fameux rêve national, il est impératif que d'autres en soient exclus, de préférence de la façon la plus spectaculaire, pour que chaque aspirant à la félicité suprême sache bien ce qui l'attend s'il effectue le moindre faux pas sur la longue route qui le conduit au succès.
Commenter  J’apprécie          70
La mort est en moi.
Là, dans ma tête. Elle y a toujours été comme chez elle ou, plutôt, comme dans une résidence de vacances où elle aurait séjourné de temps à autre. Je suis sa villégiature. Son club "all inclusive". Son meilleur terrain de jeu. Un petit coin d'humanité où elle s'épanouit semble-t-il plus qu'ailleurs. Alors elle revient. Elle m'est fidèle. Je crois que, à sa manière, elle m'aime bien. Depuis le décès de mes parents, il a dix ans, il faut dire que je l'accueille régulièrement. Il y a des gens comme ça, comme moi, qui ont le don de faire tomber les autres autour d'eux comme des mouches : Jonah, mon unique oncle, qui aurait pu m'accueillir à l'époque, mais qui a préféré mourir quelques semaines avant, d'après ce qu'on m'a toujours dit. Mais aussi certains de mes camarades de l'Italian Home, le foyer où j'ai vécu jusqu'à mon arrivée ici. Un prof ou deux, si mes souvenirs sont bons. Et tout un paquet d'animaux, chiens, chats, oiseaux, poissons rouges, etc, qui n'ont pas survécu à mon contact. Juste parce que la mort est venue me rendre visite. Là. Dans ma tête.
Commenter  J’apprécie          70






    Lecteurs (504) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2877 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}