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Critique de Apoapo


Le personnage principal, Juan Marés (anagramme transparent du nom de l'auteur), trompé et abandonné par sa femme, une bourgeoise nationaliste catalane attirée par des aventures avec la canaille (sociolinguistiquement connotée par les migrants andalous et autres méridionaux ne parlant pas le catalan), dont il demeure maladivement amoureux, se retrouve 10 ans après la séparation dans la déchéance morale et la mendicité. Il conçoit alors l'idée de reconquérir son ex femme en se créant pour lui-même un personnage canaille qui va la séduire. Mais progressivement ce dédoublement de personnalité va le conduire à une schizophrénie hallucinatoire, au bout de laquelle la personnalité fictive va totalement remplacer voire expulser l'autre, dans une catharsis qui le "sauve" de l'aspect maladif de son attachement pour son ex-femme; quitte à le détourner du visible.
Personnellement, j'y trouve un lien avec le film Fight Club (qui lui est successif de 9 ans), mais où la violence est absente, remplacée par l'amour.
En plus, en toile de fond, les connotations sociolinguiques sont omniprésentes, concernant l'écart entre l'espagnol lettré, l'accent des migrants du sud et le catalan, clairement perceptibles dans les dialogues de l'édition d'origine, néanmoins probablement pas entièrement compréhensibles pour les non Espagnols (comme moi).
Trad. fr.: L'amant bilingue, éd. 10/18, 1999, ISBN 978-2264025951.
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