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Critique de LydiaB


Voici donc le dernier volume (mince alors, j'en aurais bien lu plus moi !) de cette très agréable trilogie. Nous retrouvons nos trois compères, Abdon, Jérôme et Bernard qui, cette fois, ne sont plus à la recherche d'une relique mais de moines se transformant en aigles. Mensonge proféré par leur abbé supérieur afin de les éloigner de l'abbaye... Nous découvrons vite que si ces trois là n'y sont plus, l'abbaye n'en tourne pas mieux pour autant. C'est ainsi que le Frère Anselme, ayant eu l'idée saugrenue de vouloir planter une croix à tête d'aigle en soudoyant Imbert, le tailleur de pierre, va se retrouver gardien de la relique tout en sortant de temps en temps de la crypte afin de soigner le jardin. Cependant, une blessure à la main l'empêche de faire lui même le travail. On lui attribue donc deux novices pour lui apporter de l'aide. Mais gérer un jardin n'est pas la même chose que gérer des humains. Frère Thomas, quant à lui, n'en finit plus de mourir, au grand dam de ses comparses qui ne font même plus attention à ses toussotements. Tous ou presque sont de corvée de lucubrum, à commencer par Gabriel... Rien ne va plus au pays de la relique.... Quant à nos moines préférés, ils se retrouvent avec un âne, Morel, qui leur fera découvrir qu'il n'est pas aussi bête qu'il en a l'air et que les animaux se révèlent être plus fiables que les humains. Si l'auteur prend cette figure typique dans la littérature antique (l'Âne d'or d'Apulée) ou médiévale, ce n'est sans doute pas une coïncidence: symbole de l'entêtement et de la bêtise, on découvrira vite que ce n'est réellement qu'un cliché, qu'une façade. Les aventures vont se succéder, au rythme des rencontres: Dominique, le moine toujours en train de se plaindre et qui arrivera à faire sortir notre bon Abdon hors de ses gonds ; Joan, le ménestrel atypique... Dans ce troisième tome, au ton légèrement plus grave que les deux autres, tout en étant ponctué de cet humour qui me charme depuis le premier tome, l'être humain se révèle complètement. La réflexion sur l'humanisme arrive à son apogée: n'avons nous pas, en chacun de nous, un peu de Jérome, d'Abdon ou de Bernard ?

Si vous n'avez pas encore acheté cette trilogie, courez vite dans votre librairie la plus proche. Voici, et c'est rare, ce qui mérite d'être souligné, un texte qui vous permet à la fois de passer un très agréable moment et de vous interroger sur vous et sur l'être humain en général.
Lien : http://livresetmanuscrits.e-..
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