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Critique de Noctenbule


Faire une bande dessinée sur le choix des femmes de ne pas avoir d'enfant était prometteuse. En effet, on en trouve beaucoup plus sur le désir d'enfants, l'accompagnement médical à fécondation, les grossesses difficiles, l'éducation des enfants... Bref, tout autour de la volonté de maternité et la maternité qui rencontrent leur petit succès. Les ouvrages sur le choix de non-maternité se comptent sur les doigts d'une main. Alors quand on les trouve, on y met beaucoup d'espoir car cela propose un autre regard sur c'est quoi être une femme. Mais à trop d'attente, on est vite déçu. En effet, après la lecture de “Je ne veux pas être maman” d'Irène Olmo, on veut lire une production d'une qualité similaire. Nous voilà plutôt dans un album avec des gags assez courts, souvent en une page. En même temps, c'est publié chez Fluide Glaciale. Fallait-il s'attendre à mieux? On retrouve quelques phrases types que les biens pensants disent sur le fait que l'on est une femme si on se reproduit ou que l'on est un être égoïste. Mais c'est juste histoire d'inscrire une petite remarque de retour. Est-ce bien constructif au final? N'oublions pas, le fait de suivre un couple qui ne veut pas d'enfants, c'est pour faire rire. D'ailleurs, on s'amuse avec le fait que toutes les femmes veulent des enfants secrètement. Sinon à quoi leur servirait leur utérus? Pourquoi ne demande pas à un homme de faire inlassablement à de nombreuses femmes au vu du nombre incroyable de sperme en sa possession. Surtout dans une société phallocrate, il pourrait se donner encore plus le beau rôle. Pourtant, cela ne se fait pas et ils ne vont pas non plus faire des dons régulièrement à la banque du sperme. Pourquoi deux poids deux mesures? le champ des possibles était très vaste sans devoir aller dans le cliché et la facilité. Une femme oublie sa pilule contraceptive, ce n'est qu'un oubli significatif. Elle rêve secrètement de devenir maman, pas d'autres choix. Quelle dommage d'en arriver à ça pour faire rire. La déception est aussi dans les détails. L'héroïne se voit comme une dirigeante d'un groupe de femmes qui font le choix de sans enfant. le terme de chef est au masculin. Pourquoi ne pas féminiser d'autant plus pour un ouvrage sur la femme actrice de sa vie? Par chance, cela se lit relativement vite grâce aux dessins assez grand et le peu de texte présent. Une certitude, le tome suivant aura perdu des lectrices.
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