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Critique de sylvieboop24


« Quand on fait le mal, il faut faire tout le mal. Démence de s'arrêter à un milieu dans le monstrueux. L'extrémité du crime a des délires de joie. »
Notre-Dame de Paris (1831) de Victor Hugo

Romain nous raconte l'histoire d'Arnaud qui vit dans la Creuse.
En toute humilité, n'ayant pas la culture et les références de l'auteur, j'ai choisi une approche emprunte d'humour qui me ressemble.

Extrait page 16 :
« L'absence de promiscuité et le petit nombre créent le lien et la paix sociale. L'hiver, toutefois, il ne fallait pas posséder un flingue trop près de sa table de chevet si vous étiez un audacieux chômeur longue durée ou, plus simplement, un célibataire alcoolique. »


Arnaud dont la mère avait conscience d'avoir engendré un monstre et qui préféra se pendre que de poursuivre cette vie. Son père lui est parti sans jamais revenir. Et lui a fait un feu de joie de ce passé pour célébrer ce nouveau départ. Car Arnaud n'a pas d'états d'âme, n'est pas gentil. Arnaud est d'une lucidité corrosive sur ce qui l'entoure, sauf lorsqu'il voit rouge.
Il est opportuniste et taxidermiste. Ce n'est pas incompatible. La preuve.


Il vit seul dans la maison de ses parents. Il faut dire que le vide il sait bien le faire Arnaud.
Puis qui voudrait s'attacher à lui ? A part ce brave Pascalin, son associé qui roule dans une BX « façon Dandy ». Chacun ses goûts.
En commun ils ont une passion pour l'alcool, enfin surtout Pascalin, et leur métier.
Bon il y a eu un chien. Mais il est mort.
Armoire 1 – Chien 0
Une semaine jour pour jour avec Arnaud et zou au paradis des chiens. Format carpette ça doit mieux y voler un Labrador.
Puis il y a Pénélope. Avec son souhait bizarre…

Mais voilà que des choses curieuses se produisent. le cadavre du chien et même l'armoire ont disparu, une personne aux aguets l'observe, il reçoit un paquet de Pépito en guise d'enveloppe avec une lettre de menaces et une vidéo.
Comme quoi ça peut être palpitant la vie d'un taxidermiste de province.
Et voilà Arnaud qui part en vrille, délire, suspecte, cherche une arme pour se défendre de ce mystérieux observateur quitte à accompagner Pascalin à une réunion loufoque.
Et si ce guetteur était le dernier garde-fou contre cette folie qui le consume.
Mais a-t-il un jour été récupérable ?


Le roman de Romain est pour moi inclassable, et ce n'est pas un défaut.

En effet de noir il est question mais aussi de pensées, de citations, de références littéraires. L'écriture est soignée. Sous prétexte de dérision et d'humour… noir, la réflexion et une vision décalée sont bien présentes. C'est à la fois cruel, méchant et jubilatoire.
Romain nous offre une galerie de personnages plus déjantés les uns que les autres, certains très attachants. Mais pas Arnaud. Jamais.
Il nous offre avant tout une ambiance et des travers exacerbés.
Pour ma part ces Vermines m'ont fait découvrir un nouveau genre. Et comme l'auteur n'aime pas les cases, il nous réserve d'autres surprises littéraires.

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