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Critique de silencieuse1


A quelques semaines du 50ème anniversaire de la mort brutale du président des Etats-Unis d'Amérique le plus mythique, je lis l'ouvrage de Frédéric Martinez et je m'attache à de nombreux détails qui viennent compléter l'image déjà bien chargée de rêves et de contradictions que nous avons en mémoire. L'ensemble est construit comme un jeu de pistes qui va nous mener au 22 novembre 1963 à 12h 30, au sourire éternel de JFK, au petit tailleur rose de Jackie, au fusil calibre 6,5 mm de Lee Harvey Oswald. Les parents, le frère, les femmes, Marilyn, la guerre, les souffrances d'un corps usé qui pourtant ne tient pas en place, c'est un personnage multiple qui nous est décrit, à la fois héros et coureur de jupons, l'homme le plus puissant du monde et fils soumis qui reste un petit garçon. Frédéric Martinez n'a pas écrit une biographie de plus mais un texte construit comme un roman à suspens qui nous donne envie de sauver notre héros, de lui éviter cette mort stupide à Dallas. Et de la même manière que Stephen King interrogeait l'histoire dans 22/11/63, on se demande ce qui se serait passé si, ce jour-là, Lee Harvey Oswald n'avait pas été caché dans le dépôt de livres, son funeste projet en tête. En fin de texte, alors que nous n'ignorons pas que le héros va mourir, la Lincoln noire du couple présidentiel devient le symbole de l'opération de charme pour laquelle JFK est venu à Dallas. La Lincoln rutilante démarre, roule, descend, tourne à gauche et s'engage sur le chemin de la mort. Nous avons vu mille fois ces images et nous gardons, quelque soit notre opinion politique, le sentiment de la fin d'un rêve, de l'éclatement d'un mythe que l'Amérique porte encore comme un héritage, après 50 ans de suppositions et d'hypothèses diverses.
Bien écrit, parfaitement documenté et construit sur un rythme qui permet de bien comprendre l'ascension de JFK et la saga des Kennedy, le texte de Frédéric Martinez est une belle réussite.
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