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Critique de Presence


Depuis House of M (2005), le nombre des mutants a été réduit à quelques centaines, aucun adolescent n'a manifesté de mutation et il n'est né aucun nouveau mutant. Au début de "Messiah Complex", Professor X détecte la naissance d'un nouveau mutant d'une capacité incommensurable. La course commence entre de nombreuses factions pour savoir qui prendra en charge l'avenir de l'espèce des mutants, pour le préserver ou pour le détruire. Cette naissance signifie que les mutants ne sont plus une espèce en voie de disparition sauf si un groupe l'utilise pour s'assurer qu'il n'y aura plus d'autres naissances. Pour compliquer le tout, il s'avère que plusieurs personnes ont une connaissance partielle du futur, et donc du rôle de ce nouveau né. La lutte pour sa possession sera rude.

Cette lecture réserve beaucoup de bonnes surprises. La première réside dans le fait que même si vous ne connaissez pas tous les personnages, l'histoire garde un sens et elle est compréhensible. La deuxième est que cette chasse au marmot est très bien construite et que les pages se tournent rapidement, sans temps morts, ni longues explications. La troisième tient à la forme retenue. Ce tome comprend un épisode spécial introductif et les épisodes 492 à 494 de "Uncanny X-Men", 205 à 207 de "X-Men", 44 à 46 de "New X-Men" (ce sont les derniers de cette série) et 25 à 27 de "X-Factor", tous initialement parus en 2007. Pour autant, le crossover est construit de telle sorte à ce que les différentes intrigues se développent régulièrement dans chaque épisode, indépendamment de la série concernée, ce qui fluidifie au mieux la narration.

Coté illustrations, le prologue est dessiné par Marc Silvestri (avec une assistance Sheldon Mitchell pour les décors) dans son style toujours aussi dynamique. Les dessinateurs des épisodes d'Uncanny X-Men (Billy Tan) et de X-Factor (Scot Eaton) utilisent un style assez réaliste superbement mis en valeur par la mise en couleurs de Frank d'Armata qui assure une unité visuelle entre les 2 à l'aide d'une palette magnifique. Les épisodes des X-Men sont dessinés par Chris Bacalo qui a fait un effort pour limiter sa propension aux effets cartoon et aux effets abstraits. Par contre, Humberto Ramos (sur New X-Men) continue à abuser des codes des mangas et des proportions anatomiques erronées.

Ce crossover se lit d'une traite (malgré sa pagination conséquente), il introduit plusieurs modifications dans chacune des séries (donc il est indispensable de le lire si vous suivez l'une de ces séries) qui se sont avérées durables. Il figure parmi les meilleurs crossover de Marvel grâce au travail impressionnant de mise en cohérence assuré par l'équipe éditoriale. Il présente le même défaut que tous les crossover : l'action prime sur les personnages qui n'ont que peu de place pour prendre de l'épaisseur.
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