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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a eu bien des génocides et celui des tziganes pendant la deuxième guerre mondiale reste un de ceux rarement évoqué. Alain Mascaro retrace le parcours d'Anton, dresseur de chevaux ou plutôt ami des chevaux, de sa famille aux multiples ramifications et origines. Il a connu l'amour d'une famille, de la liberté et de la nature mais aussi la gaine, l'horreur des camps, dû se faire juif pour survivre, connu des amitiés fraternelles au sein des ténèbres.
C'est un récit comme un voyage à travers le temps et le monde, des rencontres avec L Histoire et des hommes de sagesse. Mais je suis passée par divers stades d'intérêt et j'avoue mettre un peu lassée dans la deuxième partie des errances d'Anton racontées telles des souvenirs de voyages, de rencontres même si l'écriture évocatrice et poétique dessinait de beaux paysages et sentiments.
Emouvant et nécessaire, de beaux moments mais le fil narratif m'a perdue en cours de route.
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Avant que le monde ne se ferme. Ce titre, avant même que je ne sache ce qui se cachait derrière, je l'ai trouvé poétique et magnifique. Avant que le monde ne se ferme. Cela en dit des choses, n'est-ce pas ?
A peine débarquée au milieu du camp de roulottes de la famille Tortvath j'ai compris tout ce qu'il renfermait : steppes à perte de vue, son du violon, galop et vent dans les cheveux… autant de symboles de liberté. Une liberté pourtant mise à mal lorsque le nazisme grondant vise le peuple tzigane, ce peuple qui avait tant à coeur d'habiter le monde.

J'ai aimé ce voyage en ces terres. Les scènes sous le chapiteau du cirque familial, autour de la musique et des légendes propres à cette culture sont particulièrement évocatrices. Pourtant leur bonheur est fragile et se sont de nouvelles horreurs qui se trouvent écrites sous mes yeux. Les tziganes sont cloîtrés dans les ghettos, les camps. Ils y sont méprisés, violentés, abusés par quiconque croise leur chemin. Mais Anton, guidé par le souvenir de son mentor, ne perd jamais la lumière de vue et résiste, trouve de la force là où il n'y a que désespoir et atrocités.
Ce destin et tout ce qu'il dit de l'Histoire de ce peuple m'a émue. J'aurais d'ailleurs voulu que l'épopée traverse moins vite les lieux et les années pour avoir le temps, moi aussi, de me recueillir sur les âmes si douloureusement laissées en chemin.
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LES OUBLIÉS DE L'HISTOIRE.
Ce livre nous rappelle le génocide tzigane (1 million de morts selon certains historiens). Qui connaît le terme « porajmos » équivalent rom de shoah en hébreu ? Ce peuple asocial, apatride, inorganisé, sans leader charismatique, n'a pas pu imprimer en nous avec suffisamment de force son martyr comme les juifs l'ont fait avec la lancinante mémoire d'Auschwitz.
Nous vivons avec Anton, fils du vent, dresseur de chevaux et son cirque familial, une épopée en Europe centrale, plongés dans le folklore tzigane, dans une belle écriture métaphorique et poétique. Premier roman d'un prof de lettres, bien documenté sur le monde Rom. Roman nourri par la culture d'un globe-trotter à sac à dos.
Malheureusement, le livre associe le musée des horreurs des ghettos et des camps de la mort dans sa première partie, à un gentil et improbable conte bisounours dans la seconde. Anton parle aux chevaux, retrouve miraculeusement ses amis dans le sous-continent et peut ainsi reconstituer son chapiteau comme avant la guerre. C'est plein d'espoir et d'optimisme sur la résilience de l'homme, mais cette rupture de style, ce froid et chaud m'ont parus bizarres et incongrus. Dommage!
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"Avant que le monde ne se ferme" est un roman pénétrant, vivant, chatoyant. Il plonge le lecteur dans l'histoire tragique du peuple tzigane lors de la seconde guerre mondiale, le rétrécissement inéluctable de leur libertés avant leur extermination.

Un roman qui permet également de rencontrer une culture qui renferme une xénophobie vis-à-vis des "gadjés", ces animaux domestiques dont il faut se méfier. Et un certain obscurantisme tzigane : " lorsqu'il avait découvert que son fils savait lire, bien des années auparavant, la première impulsion de Svetan avait été de le battre, mais Jag l'en avait empêché... Dans la kumpania, on se méfiait beaucoup de ceux qui savaient lire."

Ainsi, les tziganes sont un peuple sans mémoire, "peut-être est-ce là, la condition de leur survie, oubliés des persécutions du siècle précédent, les 500 ans d'esclavage en Roumanie...".

Les 50 premières pages du livre sont un ravissement sur la découverte de cette famille, de ses us, de leurs rapports au monde, au nomadisme.

Puis le roman décrit la logique implacable de génocide, de la rafle aux ghettos, des ghettos aux camps.

Le lecteur traverses ses épreuves à travers le personnage principal d'Anton, qui deviendra, au fil du livre, le dépositaires des disparitions de son peuple.

Mais Anton se révèle le maillon faible de ce livre. Un Candide dont le seul mérite est de réussir à tomber, systématiquement, sur une figure patriarcale qui le sortira de son impasse, parfois allant jusqu'au sacrifice.

On recense ainsi pas moins de 7 "pères" qui viendront sauver cet Anton, qui n'a pratiquement rien demandé. Simon Wertheimer, Hristo Zambila, Chaim Rukomski, Herr Direktor, Katok, Saül Wittgenstein, Ghandi !!!

Le rôle des ces pères est de sauver notre héro et de lui permettre de passer à une nouvelle étape de son parcours : la charnière est beaucoup trop visible, redondante, grossière.

Après le caractère passif du héro, ce sont les invraisemblables retrouvailles qui viennent troubler la lecture : On parvient à retrouver des proches après plusieurs années au bout du monde. On parvient même à retrouver des inconnus rencontrés durant l'enfance, à l'endroit précis où on a retrouvé ses propres proches.... Décidément, que de facilités pour ce cher Anton.

Et puis Anton va se découvrir des pouvoirs surhumains, notamment dans l'élevage des chevaux, lui permettant de remporter des courses improbables, ou même de faire sauter des chevaux à reculons.

Et là, on tombe dans le grotesque et l'absurde, ce dont on ne s'attendait pas compte-tenu de la difficulté du sujet traité.

Reste enfin, de magnifiques scènes de paysage, de cirques qui font que le livre se termine sur une note d'espoir. Véritablement un bon scénario, qui pourrait se retrouver au cinéma. L'auteur aurait gagné à peut-être créer plusieurs volumes à son romans, afin d'aller au fond des choses à travers ce périples interminable.

Un Anton moins simplet, capable d'autre chose que de s'attirer la tendresse paternelle des hommes qu'il rencontre, aurait rendu ce récit plus attachant encore.

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Qu ecrire au sujet de ce livre
J ai ete attirée par le quatrième de couverture et comme une comparse d un challenge le proposait je me suis lancée
Un peu déçue car inconsciemment je pensais lire un livre qui parlait du monde du cirque
Ce livre raconte davantage la vie dans les camps de détention polonais desTsiganes et des Juifs
Ma lecture a été ralentie par des noms à résonnance étrangère pas facile à mémoriser
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