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Critique de ladesiderienne


Sur les conseils d'une fan de Cyril Massarotto, je me suis lancée à la découverte de cet auteur.

Dans "La petite fille qui aimait la lumière", pas d'indication temporelle, ni géographique, l'imagination du lecteur est livrée à elle-même. Malgré tout, il est facile de placer l'action à la fin d'un conflit futur. La population d'une ville a été exterminée par "les autres". Seul, un vieux survivant vit cloitré dans sa maison depuis 7 ans, tentant de percevoir à la radio des messages indiquant une hypothétique libération. Lors d'une escapade nocturne à la recherche d'éventuels provisions, il découvre sur un tas d'ordures une petite fille blessée et malade qu'il ramène chez lui pour la soigner. Muette, l'enfant ne prononce qu'un seul mot "lumière", il le lui donne donc comme patronyme. Après l'avoir pris pour un ogre, la fillette, séduite par sa gentillesse, le nomme dans sa tête "Monsieur Papi". Même si elle ne parle pas, elle entend et est très attentive à tout ce que lui raconte le vieillard sur son passé et sur l'art de bien vivre chaque jour de son existence.

Il est évident que personne ne saurait rester insensible à cette belle histoire d'amitié d'autant plus qu'elle se déroule dans un décor d'apocalypse. Le contraste est saisissant entre la chaleur du foyer créé par l'union de ces deux solitaires et l'atmosphère extérieure. Avec le personnage de "Monsieur papi", Cyril Massarotto rend un bel hommage à la vieillesse : même si le corps a du mal à suivre, l'esprit reste alerte et s'emplit de sagesse.
Malgré cela et je sens que je vais avoir du mal à me justifier, ce livre n'a pas été un coup de cœur. J'ai eu du mal à adhérer à cette histoire qui me fait penser un peu à un conte. Peut-être est-ce dû au style plutôt simplissime de l'auteur ? Les chapitres très, très courts donnent l'impression qu'on a rien à se mettre sous la dent. Sans que cela ne soit péjoratif, j'aurais bien vu ce titre dans les romans "jeunesse". Et puis je vais être franche, les romans à vocation initiatique ainsi que ceux à portée pseudo-philosophique, très en vogue actuellement, me "gonflent" rapidement. Un peu à l'image du livre de Grégoire Delacourt "La liste de mes envies" que j'avais détesté, les deux protagonistes dressent une liste de ce qu'il faut faire pour remplir positivement sa vie, liste à mettre en application dès qu'ils seront délivrés évidemment.

Je donne donc un 11/20 à ce roman "mignon" mais qui a mon goût, manque de densité.
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