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Critique de ange77


《Le mal, déclara-t-il, fournissait toujours un abri au mal.》


Le diable en gris est seulement le deuxième Masterton que je lis, et je dois quand-même avouer que même si l'ensemble m'a extrêmement plu, j'ai ressenti une légère déception sur la fin.

C'était pourtant bien parti... comme à ce que je sais être son habitude malgré ma faible connaissance de ses oeuvres, l'écrivain Écossais nous plonge dès les tous premiers instants dans une franche horreur - à laquelle sur le moment, force est de constater, l'on ne comprend pas grand-chose -.
Un crime sanguinolent et atroce se produit dans la tranquille ville de Richmond, en Virginie.
Jusque là rien d'anormal... sauf, qu'au demeurant, de coupable il n'y a...

C'est alors que démarre l'enquête du lieutenant McKenna, à la réputation sulfureuse depuis que la seule femme qu'il ait réellement aimé s'est faite assassinée alors qu'il était appelé sur une autre affaire. Le plus étrange reste la similarité de cette nouvelle enquête avec ce crime-là, pour lequel la police n'a jamais retrouver le meurtrier, ni même aucune preuves ou empreintes de quelques sortes que ce soit.

"- Je vais vous dire un truc, Decker, même si je savais avec certitude qui a fait ça, et je le sais pas, je vous dirais pas qui a fait ça même si vous frottiez un os à moelle sur mes couilles et que vous lâchiez deux dobermans affamés dans la pièce.
Decker se frotta le front du bout des doigts, comme s'il réfléchissait profondément.
- Tu sais quoi, Jonah ? C'est une idée !"

Des crimes toujours plus sanglants vont bien évidemment s'ajouter, guidant inexorablement le lecteur dans les limbes des cultes vaudou - de la Santeria plus précisément - , ésotérisme et fantômes en prime, ainsi que dans les secrets de la guerre de Sécession jusqu'à certaines exactions de quelques tuniques grises...
Malédiction et vengeance se mêlant au coeur de sombres turpitudes pour notre plus grand plaisir.
L'auteur, fidèle à lui-même, nous gratifie également de quelques scènes plus "chaudes", mais sans être trop redondant pour autant.

"- Maintenant, qui est le martyr ? chuchota une voix étouffée, tout près de son oreille.
(...)
- Maintenant, qui fait le sacrifice ultime ? demanda la voix. Maintenant, qui renonce à tout pour l'honneur et la gloire ?"

Le rapport entre une guerre vieille de plus d'un siècle, les meutres d'aujourd'hui et la Santeria ? Ça, je vous laisse le découvrir.
Car - malgré cette petite contrariété quant à un final que j'aurais préféré plus... heu comment dire ? ...Disons : plus Mastertonien ^^ - je conseille néanmoins vivement ce roman aux adeptes du genre.

"Waouh ! se dit-il. Cela se rapproche dangereusement de la folie ! Des ronces ne s'accrochent pas aux pieds lorsqu'on court à travers un sous-bois dans un cauchemar, même si ce cauchemar est très prenant."


Un excellent moment de lecture, des frissons, quelques noeuds à l'estomac et l'envie indéfectible de continuer mon initiation des écrits de Graham Masterton justifient, si besoin était, mes 4 étoiles.
Le fait d'être "novice" malgré tout ne m'empêche cependant pas de penser que ce titre n'est peut-être pas le meilleur de l'auteur...
À vous de juger maintenant ;)
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