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Critique de Bookycooky


“Pas de mariage. Pas de mariage. Pas de mariage.”
Les premières paroles de la jeune future mariée prononcée à travers la porte de la chambre à coucher de ses parents, où elle s'est enfermée depuis cinq heures.
C'est le jour des noces de Margui et Matti, et apparemment la Margui n'a aucune intention de se marier. Nous sommes dans la banlieue de Tel-Aviv.
Une étrange faune que cette famille. le neveu Ilan qui ne peut résister au charme de ses propres yeux, une grand-mère sénile, une mère exténuée,.....et au devant de la scène, les beaux parents qui ont payé la facture d'une réception de cinq cents personnes. Un mariage qu'on veut sauver à tout prix.....quand au marié ,
« Les propos qu'ils échangeaient n'avaient pas le moindre rapport avec ce qui se jouait en réalité (dissimulé certes mais bien réel), ce qui découlait de la relation entre lui et Margui, entre Margui et lui, une relation dont la force était prégnante, même à cette seconde, même à travers la porte close, voire décuplée par la porte close. »

Ronnit Matalon exploratrice de l'âme humaine, ne se contente pas de nous raconter une situation embarrassante. Parallèlement, elle nous immerge dans les coulisses de l'acte imprévu de Margui, par le biais de Matti, alors qu'en façade, la farce bat son plein,
« Échappées nuptiales », société « last minute »,
"Qu'est-ce qu'on va dire aux cinq cents invités ? Aux collègues de bureau, aux voisins, à la famille, qu'est-ce qu'on va leur dire ?”
Voiture à échelle de la compagnie d'électricité de l'Autorité palestinienne,.....

Matalon combine à merveille le tragi-comique de la situation, avec une réflexion beaucoup plus profonde sur les ressentis intimes des personnages face à l'embarras, auxquels s'ajoute un regard burlesque sur la société israélienne contemporaine. Des personnages sincères, émouvants, attachants, une prose sensible, encore un beau livre, malheureusement le dernier, de la grande romancière israélienne Ronit Matalon, décédée en décembre 2017.


“J'ai peur de dire ce qu'il y a dans mon coeur,
Et qu'ensuite tu me rejettes,
Et même si je te cache mon amour,
Mes yeux le révéleront…”
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