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Critique de Mimeko


Mimeko
02 septembre 2020
Tokyo, fin des années 50, Teiko épouse Kenichi Uhara, un responsable commercial de dix ans son aîné. Il s'agit d'un mariage arrangé qui semble convenir à la jeune femme. Son époux se rend régulièrement à Kanazawa et doit mettre fin à ses dernières affaires avant sa promotion qui lui permettra de rester à Tokyo, auprès de sa femme. Parti avec son collègue, Yoshio Honda qui doit prendre le relais, Kenichi disparaît le jour où il devait rentrer à Tokyo. Teiko rejoint Honda pour enquêter et, après la déclaration de disparition inquiétante, elle est rejointe pas son beau-frère, Sôtarô Uhara qui suit une piste et semble en connaître un peu plus sur la vie de son frère. Teiko soupçonne une double vie de ce mari dont elle ne connaît que très peu de choses...Elle apprend également que son mari était anciennement policier aux moeurs à Tokyo, en contact fréquent avec les pan-pan, ces jeunes femmes japonaises qui, au lendemain de la guerre, seules et sans ressources, se sont rapprochées des GIs et, pour nombre d'entre elles, ont dû se prostituer. L'enquête se complique quand Sôtarô est assassiné et retrouvé dans un hôtel où il s'est fait piégé.

Avec le point zéro, Matsumoto nous plonge dans la disparition étrange d'un homme qui l'est tout autant puisqu'il semblait avoir une double vie…et le passé policier du disparu va réveiller l'histoire douloureuse du Japon après-guerre.
L'enquête est plus psychologique que policière, puisque Matsumoto s'attache au mobile pour se livrer à une observation fine des réactions des protagonistes, pris dans le mystère d'une disparition mais possédant chacun une portion de vérité, chacun avançant ses pions en fonction de son avancée. Une analyse qui jette les bases de nouveaux romans policiers, qui fera des émules, notamment avec Keigo Higashino, privilégiant le modus operandi et le mobile, plutôt que la multiplicité des suspects.
Une construction habile qui permet également de découvrir un pan historique méconnu du japon d'après-guerre.
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