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Critique de koalavolant
J'avoue avoir mis quelque peu de temps à terminer ma lecture. En effet, je partais enthousiaste, et, a été freiné par quelques éléments qui ont rendu la lecture plus laborieuse.
Malgré tout, je remercie les masses critiques Babelio et les éditions du Héron d'argent pour la lecture de ce livre.
Au coeur de l'hiver nous conte une sorte de reprise du conte de la reine des neiges, aussi sombre, plus profond en terme de world-building, avec de la magie bien précise, des héros bien définis, et quelques prophéties et autres quêtes à résoudre pour parvenir à sauver le monde. Même si ce n'est pas aussi simple.
Tout commence par Yelen, une mercenaire au “coeur de glace”, qui semble devoir travailler pour son Roi, avec deux individus opposés à elle, Atzyl qui est une guérisseuse assez gentille et douce mais avec son petit caractère et Welledin qui était un personnage ambitieux et borné.
Et puis, soudain, on se retrouve avec toujours plus d'intrigues. Entre les sous quêtes à base de village maudit, de Crocs-Nuit le dragon à retrouver, de Hewise à retrouver, de Roi des ombres à tuer, de flashbacks, et de demi tour parce que les personnages ne s'entendaient pas.
Alors, j'ai été assez déçue. J'ai trouvé que ce livre comportait deux soucis majeurs à sa compréhension ou à son appréciation : le premier est la structure du récit. On sent un univers bien construit d'un côté, qui nous est présenté morceau par morceau, en laissant des parts de côté, sans totalement terminer l'histoire. Ainsi, si je partais d'un bon a priori sur l'histoire d'amour entre Yelen et Hewise, je n'ai au final pas ressenti grand-chose, parce que l'univers ne cessait de nous faire des allers retours sur leur histoires. Et ce sans y mettre réellement de point final à mon sens. Autre exemple : les Esprits en esclavage qui sont une intrigue qui m'a beaucoup intéressé, et dont j'avais envie de voir le développement. Seulement, ça n'est jamais réellement arrivé. Je ne sais pas ce qu'il en retourne réellement.
L'autrice semblait avoir tout plein de choses à raconter, et des choses assez chouettes. Des bons messages , des personnages à faire évoluer, des fonds d'univers. Mais tout ceci est fait parfois tout en même temps, ou pas du tout, et on se retrouve à ne plus savoir où on en est et à décrocher sur la longue. J'aurais aimé que parfois l'histoire prenne le temps (comme pour les interludes), ou, s'il déposait quelques morceaux de puzzle, sache les regrouper de façon plus logique.
Le second souci vient des dialogues. Je m'en suis rendu compte à un moment donné : j'appréciais bien mieux les personnages quand ils ne parlaient pas. La narration les décrivait mieux que les dialogues ne le faisaient. Ils semblaient plus réels, et moins “adolescents”, aussi. C'est notamment le cas pour Welledin et Atzyl, qui, quand ils parlaient, me semblaient être assez jeunes. Aussi, le langage familier utilisé différait du reste du récit qui se passait dans un univers très “médiéval fantasy”. Cela me faisait alors sortir de l'histoire. de plus, les dialogues avaient la fâcheuse tendance, surtout au départ, de faire du “Tell don't show”, d'expliquer certaines choses en les disant, non pas en les montrant par la narration ou les gestes des personnages. J'ai trouvé ça dommage, même si, je sais que ça peut être très compliqué à faire.
Et pourtant. Je n'ai pas détesté ma lecture. Je ne sais pas si ses soucis viennent d'un défaut de correction éditorial, ou juste de mon exigence naturelle, d'autant qu'il s'agit là d'un premier roman. Mais Au coeur de l'hiver a bien des qualités. Un univers, comme je l'ai dit précédemment, qui a quelque chose à raconter : des Esprits esclaves, des Fils et Filles des Etoiles, des Dragons, des légendes enfouies, etc.
Mais aussi des personnages qui auraient pu évoluer et qui ne le font pas. Et si certains verront ça comme un défaut, personnellement, je le vois comme une semi qualité. Disons, que ces personnages ont les moyens d'évoluer par l'histoire et leurs rencontres et ne se donnent pas la peine de le faire réellement, ce qui est frustrant et agaçant, et en même temps… Ça les rend quelque peu humains. Welledin notamment, qui par son ambition se rend aveugle. Yelen, qui en étant bornée par ses mauvaises intentions n'arrive pas à écouter les autres et à leur faire confiance. Et Atzyl qui par ses faiblesses se laisse un peu trop faire. Finalement, pourtant, je n'ai aimé aucun des trois. A la rigueur parfois Yelen, mais elle m'agaçait à ne jamais se remettre en question.
Ce que j'ai apprécié également, c'est le côté “dark fantasy” qui est bien utilisé. On est pas là pour vivre Disney, tout ne se finit pas forcément bien, et j'ai trouvé ainsi que la fin n'était pas si mal et plutôt bien amenée. Même si encore une fois elle était frustrante, parce qu'il manquait à mon sens des morceaux d'histoire.
Je suis pour un récit qui ne dévoile pas tout - encore plus, un conte -, mais là, j'aurais aimé avoir d'autres réponses ou passages.
Et puis, il y a l'écriture. La narration. le côté poétique qui nous plonge dans un hiver tantôt éternel, tantôt une forêt plutôt sombre, quelques Ombres sans aucune pitié, aussi. La plume sais nous présenter avec soin le récit, sans jugement, laissant les lecteurs choisir par eux même ce qu'ils pensent par exemple de l'ambition démesurée et stupide de Welledin.
Alors quoi ? Alors finalement, je reste sur une note mitigée. Mais si je commençais mon récit en me demandant si j'allais garder le livre ou pas, je semble en rester sur une touche pas si négative que ça, et ma bibliothèque comptera donc “Au coeur de l'hiver” parmi les autres livres qui s'y trouvent. Parce que ce livre est sincère. La narration est très poétique, l'univers intrigant, il y a de la représentation (ok, c'est ma faiblesse), c'est une histoire qui a une fin malgré tout, et ça me donne envie de voir ce que pourrait donner les prochains récits de l'autrice.
Malgré tout, je remercie les masses critiques Babelio et les éditions du Héron d'argent pour la lecture de ce livre.
Au coeur de l'hiver nous conte une sorte de reprise du conte de la reine des neiges, aussi sombre, plus profond en terme de world-building, avec de la magie bien précise, des héros bien définis, et quelques prophéties et autres quêtes à résoudre pour parvenir à sauver le monde. Même si ce n'est pas aussi simple.
Tout commence par Yelen, une mercenaire au “coeur de glace”, qui semble devoir travailler pour son Roi, avec deux individus opposés à elle, Atzyl qui est une guérisseuse assez gentille et douce mais avec son petit caractère et Welledin qui était un personnage ambitieux et borné.
Et puis, soudain, on se retrouve avec toujours plus d'intrigues. Entre les sous quêtes à base de village maudit, de Crocs-Nuit le dragon à retrouver, de Hewise à retrouver, de Roi des ombres à tuer, de flashbacks, et de demi tour parce que les personnages ne s'entendaient pas.
Alors, j'ai été assez déçue. J'ai trouvé que ce livre comportait deux soucis majeurs à sa compréhension ou à son appréciation : le premier est la structure du récit. On sent un univers bien construit d'un côté, qui nous est présenté morceau par morceau, en laissant des parts de côté, sans totalement terminer l'histoire. Ainsi, si je partais d'un bon a priori sur l'histoire d'amour entre Yelen et Hewise, je n'ai au final pas ressenti grand-chose, parce que l'univers ne cessait de nous faire des allers retours sur leur histoires. Et ce sans y mettre réellement de point final à mon sens. Autre exemple : les Esprits en esclavage qui sont une intrigue qui m'a beaucoup intéressé, et dont j'avais envie de voir le développement. Seulement, ça n'est jamais réellement arrivé. Je ne sais pas ce qu'il en retourne réellement.
L'autrice semblait avoir tout plein de choses à raconter, et des choses assez chouettes. Des bons messages , des personnages à faire évoluer, des fonds d'univers. Mais tout ceci est fait parfois tout en même temps, ou pas du tout, et on se retrouve à ne plus savoir où on en est et à décrocher sur la longue. J'aurais aimé que parfois l'histoire prenne le temps (comme pour les interludes), ou, s'il déposait quelques morceaux de puzzle, sache les regrouper de façon plus logique.
Le second souci vient des dialogues. Je m'en suis rendu compte à un moment donné : j'appréciais bien mieux les personnages quand ils ne parlaient pas. La narration les décrivait mieux que les dialogues ne le faisaient. Ils semblaient plus réels, et moins “adolescents”, aussi. C'est notamment le cas pour Welledin et Atzyl, qui, quand ils parlaient, me semblaient être assez jeunes. Aussi, le langage familier utilisé différait du reste du récit qui se passait dans un univers très “médiéval fantasy”. Cela me faisait alors sortir de l'histoire. de plus, les dialogues avaient la fâcheuse tendance, surtout au départ, de faire du “Tell don't show”, d'expliquer certaines choses en les disant, non pas en les montrant par la narration ou les gestes des personnages. J'ai trouvé ça dommage, même si, je sais que ça peut être très compliqué à faire.
Et pourtant. Je n'ai pas détesté ma lecture. Je ne sais pas si ses soucis viennent d'un défaut de correction éditorial, ou juste de mon exigence naturelle, d'autant qu'il s'agit là d'un premier roman. Mais Au coeur de l'hiver a bien des qualités. Un univers, comme je l'ai dit précédemment, qui a quelque chose à raconter : des Esprits esclaves, des Fils et Filles des Etoiles, des Dragons, des légendes enfouies, etc.
Mais aussi des personnages qui auraient pu évoluer et qui ne le font pas. Et si certains verront ça comme un défaut, personnellement, je le vois comme une semi qualité. Disons, que ces personnages ont les moyens d'évoluer par l'histoire et leurs rencontres et ne se donnent pas la peine de le faire réellement, ce qui est frustrant et agaçant, et en même temps… Ça les rend quelque peu humains. Welledin notamment, qui par son ambition se rend aveugle. Yelen, qui en étant bornée par ses mauvaises intentions n'arrive pas à écouter les autres et à leur faire confiance. Et Atzyl qui par ses faiblesses se laisse un peu trop faire. Finalement, pourtant, je n'ai aimé aucun des trois. A la rigueur parfois Yelen, mais elle m'agaçait à ne jamais se remettre en question.
Ce que j'ai apprécié également, c'est le côté “dark fantasy” qui est bien utilisé. On est pas là pour vivre Disney, tout ne se finit pas forcément bien, et j'ai trouvé ainsi que la fin n'était pas si mal et plutôt bien amenée. Même si encore une fois elle était frustrante, parce qu'il manquait à mon sens des morceaux d'histoire.
Je suis pour un récit qui ne dévoile pas tout - encore plus, un conte -, mais là, j'aurais aimé avoir d'autres réponses ou passages.
Et puis, il y a l'écriture. La narration. le côté poétique qui nous plonge dans un hiver tantôt éternel, tantôt une forêt plutôt sombre, quelques Ombres sans aucune pitié, aussi. La plume sais nous présenter avec soin le récit, sans jugement, laissant les lecteurs choisir par eux même ce qu'ils pensent par exemple de l'ambition démesurée et stupide de Welledin.
Alors quoi ? Alors finalement, je reste sur une note mitigée. Mais si je commençais mon récit en me demandant si j'allais garder le livre ou pas, je semble en rester sur une touche pas si négative que ça, et ma bibliothèque comptera donc “Au coeur de l'hiver” parmi les autres livres qui s'y trouvent. Parce que ce livre est sincère. La narration est très poétique, l'univers intrigant, il y a de la représentation (ok, c'est ma faiblesse), c'est une histoire qui a une fin malgré tout, et ça me donne envie de voir ce que pourrait donner les prochains récits de l'autrice.
