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Critique de 5Arabella


L'ambition de l'auteur est de nous montrer, derrières les clichés et les images que tous les médias ont donné de Venise depuis des lustres, une vision différente de cette ville légèrement décalée, une vue de derrière le décor apparent. Il nous parle donc des herbes qui se cachent dans les interstices, des jardins inaccessibles et qui disparaissent progressivement, des sculptures murales qui s'érodent avec les ans, des tessons d'anciens rebuts de céramiques fabriquées il y a des siècles. D'une ancienne île engloutie, dont des recherches récentes ont permis d'explorer les dérisoires trésors enfouis. D'un cimetière à l'abandon.

Comme si la vraie beauté et poésie se cachait loin des fastes et des images de papier glacé pour se réfugier dans des coins obscurs et déserts, prête à se donner à celui qui veut la voir, se baisser pour la ramasser. Mais ce monde est fugace, en voie de disparition, plus rapide qui la disparition annoncée de la ville sous les eaux de la mer.

C'est joliment écrit, un peu plus pensé que ressenti vraiment à mon sens, un petit peu trop savant peut être, mais c'est un voyage ma foi bien agréable. Cela me donne envie de me plonger dans le bréviaire méditerranéen, l'ouvrage le plus cité de l'auteur.
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