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Critique de LadyMeredith
⚠PUBLIC AVERTI⚠ "L'ogre" Louis de Mauboy
Si on considère le roman noir comme un roman social, reflet des choses sales, sordides et pourtant bien réelles de notre société, alors "L'ogre"est un pur roman noir, voire naturaliste et Zola ne l'aurait pas renié.
La toile sociale ici, c'est la cité, le désintérêt des institutions pour ces citoyens de seconde zone, le réalisme saisissant de la violence ordinaire, l'illusion de pouvoir s'en sortir par le foot, les études; la solidarité, la lutte pour la survie.
L'auteur passe avec une facilité déconcertante du langage des quartiers à celui de la narration, impeccable. La langue devient ici un marqueur social et on sent l'observation fine de l'auteur réaliste.
Dans cette zone grise qu'est la cité, il y a le rêve, l'innocence, la pulsion de vie toujours plus forte, incarnée par les 3 jeunes protagonistes : les filles, le foot, les potes. Et, aussi puissante qu'elle, s'élève le pulsion de mort, la folie meurtrière, l'horreur, pire encore que le quotidien.
Ici, il y a bien une enquête, mais ce n'est pas un roman policier car les flics y sont, au mieux incompétents, au pire, corrompus.
Derrière l'affaire, l'auteur aborde des thèmes de fond : la pédophilie, l'esclavage, la cybercriminalité, le monde trouble du darkweb, mais aussi la corruption des institutions, la manipulation journalistique, l'inégalité des droits, l'injustice.
Un livre âpre, brutal, insoutenable parfois mais jamais l'auteur ne se complaît dans le violence pornographique et gratuite.
Les personnages sont remarquables, les 3 mômes évidemment et leur bourreaux L'Ogre et Lynda, produits et producteurs de violence, semeurs de mort par instinct de survie, fragmentés, paradoxaux..., les familles et leur détresse, leurs espoirs et puis Elise, sur le fil, toujours, clé de voûte improbable de l'ensemble.
Je recommande +++ à des lecteurs capables de plonger dans l'infâme, car, sous la fiction, il y a tant de faits divers !
J'attends la suite très vite (le 18 juin) et remercie Louis pour son envoi mais aussi pour sa gentillesse et son talent.
Si on considère le roman noir comme un roman social, reflet des choses sales, sordides et pourtant bien réelles de notre société, alors "L'ogre"est un pur roman noir, voire naturaliste et Zola ne l'aurait pas renié.
La toile sociale ici, c'est la cité, le désintérêt des institutions pour ces citoyens de seconde zone, le réalisme saisissant de la violence ordinaire, l'illusion de pouvoir s'en sortir par le foot, les études; la solidarité, la lutte pour la survie.
L'auteur passe avec une facilité déconcertante du langage des quartiers à celui de la narration, impeccable. La langue devient ici un marqueur social et on sent l'observation fine de l'auteur réaliste.
Dans cette zone grise qu'est la cité, il y a le rêve, l'innocence, la pulsion de vie toujours plus forte, incarnée par les 3 jeunes protagonistes : les filles, le foot, les potes. Et, aussi puissante qu'elle, s'élève le pulsion de mort, la folie meurtrière, l'horreur, pire encore que le quotidien.
Ici, il y a bien une enquête, mais ce n'est pas un roman policier car les flics y sont, au mieux incompétents, au pire, corrompus.
Derrière l'affaire, l'auteur aborde des thèmes de fond : la pédophilie, l'esclavage, la cybercriminalité, le monde trouble du darkweb, mais aussi la corruption des institutions, la manipulation journalistique, l'inégalité des droits, l'injustice.
Un livre âpre, brutal, insoutenable parfois mais jamais l'auteur ne se complaît dans le violence pornographique et gratuite.
Les personnages sont remarquables, les 3 mômes évidemment et leur bourreaux L'Ogre et Lynda, produits et producteurs de violence, semeurs de mort par instinct de survie, fragmentés, paradoxaux..., les familles et leur détresse, leurs espoirs et puis Elise, sur le fil, toujours, clé de voûte improbable de l'ensemble.
Je recommande +++ à des lecteurs capables de plonger dans l'infâme, car, sous la fiction, il y a tant de faits divers !
J'attends la suite très vite (le 18 juin) et remercie Louis pour son envoi mais aussi pour sa gentillesse et son talent.
