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Critique de camati


Que cela fait du bien de relire de la littérature classique, j'ose à peine dire de la "vraie" littérature.
Ce roman aurait tout aussi bien s'intituler "La Désillusion". En effet, Jeanne le Perthuis des Vauds, dix-sept ans, vient de sortir du couvent, ne connaît rien à la vie; elle est naïve, romantique, se berce de rêves de jeune fille. de milieu plutôt aisé (petite noblesse rurale), normand (région d'origine de l'auteur), elle aime la nature, la mer, et vit une vie sans soucis jusqu'à ce qu'elle se marie (assez rapidement) et découvre que la vie n'est pas le monde rose dont elle rêvait; elle va connaître la trahison et la violence, la souffrance et mener une vie bien triste.
Je n'entrerai pas davantage dans les détails de l'histoire, d'autres l'ont fait avant moi, et il faut bien vous laisser quelque chose à découvrir. Je préfère vous livrer mon ressenti, surtout en tant que femme.
En effet, de plus en plus fréquemment, lorsque je lis un roman, je savoure mon bonheur de vivre au 21ème siècle, de ne pas devoir endurer ce que des générations de femmes ont dû subir: la soumission, la violence, l'absence de choix, le confinement ou l'assignation à domicile, la servitude, la relégation au second plan, l'absence de maîtrise de la conception...... Que de chemin parcouru en quelques siècles, même s'il reste beaucoup à faire encore!
Je ne dirais pas que la vie de Jeanne est ordinaire car, malgré tout, elle est d'un milieu privilégié, mais elle est représentative d'une époque (fin du dix-neuvième siècle), pas si lointaine que cela. Ce n'est sûrement pas par hasard que le titre est "Une vie"; banale est l'adjectif que je lis derrière ces deux mots. Malmenée par son mari, elle va de déception en déception, mais elle n'est pas plus heureuse lorsqu'elle se retrouve seule. Elle porte sa croix toute sa vie.
Malheureuse, dupée par son mari, elle le sera aussi avec son fils Paul à l'âge adulte; seule la fin de sa vie lui apportera une embellie, lui ouvrira un horizon plus lumineux et réalisera l'un de ses rêves. Pauvre Jeanne!
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