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Critique de Corboland78


Armistead Jones Maupin Jr., né en 1944 à Washington, est un écrivain américain célèbre pour son feuilleton publié à partir de 1976 dans le San Francisco Chronicle avant d'être édité en neuf romans sous le titre Les Chroniques de San Francisco et devenir une série pour la télévision. Activiste du mouvement pour les droits des homosexuels, Armistead Maupin est marié avec Christopher Turner, un concepteur de sites internet et photographe. Anna Madrigal, neuvième volet des Chroniques de San Francisco, est paru ce printemps.
Les habitués de ces Chroniques le savent, vouloir les résumer serait récrire le livre, aussi pour faire court, disons qu'Anna Madrigal le personnage emblématique de cette série, « la légende du 28 Barbary Lane », a aujourd'hui 92 ans, l'heure des bilans. Elle va affronter son passé en retournant dans le Nevada, là où à une époque désormais lointaine, elle fut Andy, un jeune adolescent… Nevada, où se tient le festival annuel du Burning Man où vont finalement converger tous les acteurs de cet ahurissant roman.
Nous retrouvons ici une bonne partie des personnages croisés dans les épisodes précédents, plus quelques nouveaux, à travers des chapitres mêlant le présent et le passé dans une folle épopée narrative. Ce qui caractérise ce roman (et les autres), c'est le foisonnement ! Les acteurs sont nombreux, tous liés les uns aux autres par des relations complexes, d'autant plus que les sexes n'induisent pas des liens standards classiques… Avec Armistead Maupin, les familles explosent, se décomposent et se recomposent, mêmes les sexes ne sont pas pérennes.
Nous tentons donc de suivre, Anna qui était un homme autrefois et aujourd'hui habite avec Jake qui fut une femme à une autre époque ; Michael et Ben homosexuels mariés ; Shawna qui veut profiter du festival pour se faire inséminer mais ne sait pas encore par qui ; Brian et Mary Ann parents adoptifs de Shawna, séparés, le premier remarié avec Wren, madame gros nichons ; et puis il y a Amos, l'amant de Jake et puis…. Assez, on se perd, on s'embrouille un peu, le mieux est de ne pas résister mais de se laisser emporter par le courant délirant car même si tout cela est abracadabrantesque, tous les éléments se relient à un moment ou à un autre. Il m'a semblé que ce volet était particulièrement riche en références (inconnues pour moi) à la culture américaine quotidienne, ce qui peut agacer, sans pour autant rendre le texte inintelligible.
Je ne suis pas un inconditionnel de l'écrivain mais au milieu de ce délire, il y a de l'humour et beaucoup d'amour dans ce roman tendrement barjot. L'auteur aime ses personnages, comme une grande famille qu'il s'est créé et dans laquelle il veut nous faire entrer ; ses membres peuvent nous paraître étranges de prime abord mais ils s‘avèrent touchants et solidaires les uns des autres et par là même, très attachants. le tout baignant dans une réminiscence de l'esprit « Peace and Love » qui ne me laisse jamais indifférent.
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