Tous les hommes de la famille Slick étaient flics de père en fils, depuis des générations. Tous avaient aussi en commun de voir apparaître des stigmates sur les personnes qui allaient décéder. A quelques secondes de mourir, les yeux de ces personnes devenaient intégralement blancs. Nul ne savait pourquoi les Slick avaient cette faculté. Il s'agissait d'un secret dont personne ne parlait. (p.16)
Extrait du chapitre 5 :
Le mode opérationnelle du meurtrier trahissait une nature perverse et sadique et probablement une schizophrénie. Il devait lutter contre ses démons intérieurs en se structurant autour d’un but, une obsession meurtrière, comme beaucoup de tueurs sériels. A un moment donné, dans l’histoire du tueur, un enchaînement de circonstances familiales, médicales, psychologiques ou psychiatriques avait dû provoquer une distorsion, un dérapage incontrôlé. L’espace s’était alors replié sur lui pour donner naissance peu à peu à son délire. Il s’agissait d’un monde intérieur où ni la morale, ni la logique n’avaient trouvé leur place et leur signification. Le tueur s’était construit une pseudo cohérence intérieure, probablement sur fond de théories darwinistes. Il utilisait cette logique artificielle comme un masque. Il prenait un plaisir pervers à chosifier ses victimes. Il poussait le sadisme jusqu’à modeler leurs cadavres pour qu’ils ressemblent à des mannequins en plastique.
Il devait continuer à tuer, encore et encore, pour illuminer sa vie de moments exceptionnels d'intensité, de complétude et de joie sauvage.