Lucky Luke se recycle

Cette nouvelle histoire de Lucky Luke s'inscrit en tant qu'hommage et véritable construction narrative. Il s'agit bien d'une nouvelle aventure, une histoire qui commence à cause d'une intuition et dont l'objectif est clair. Mais le chemin entre les deux est flou et Lucky Luke ne baisse pas les bras pour sauver l'invention d'Albert Overmann. Cette bande dessinée est donc pleine de rebondissements, inattendus ou running gag. Par exemple, Jolly Jumper, régulièrement, se retrouve exclu de l'histoire, ayant peur de perdre son rôle. Il devient un vrai personnage, plus drôle que le cow-boy. Celui-ci se retrouve mis à l'épreuve dans cette histoire. le chemin est long jusqu'à l'objectif final et bien qu'il soit rappelé à plusieurs reprises, on perd un peu l'enjeu menant Lucky Luke. La narration repose vraiment sur tout ce qui va s'abattre sur le héros. Les scènes non dialoguées sont très drôles, reposant sur un jeu physique du personnage, un peu surpris, humanisant son assurance permanente. le travail visuel est forcément indéniable, faisant de tous les « méchants » de vrais êtres patibulaires. Leur maladresse alliée à leur détermination dynamise l'histoire tout en y ajoutant une certaine fantaisie. Même si l'équilibre n'est pas égal tout au long de cette traversée cycliste, on est touché par la liberté avec laquelle l'auteur allemand s'est emparé de ce personnage iconique sans dénaturer ses qualités. Il a déplacé ce héros dans son propre univers en apportant un regard intéressant sur les codes de cette série.
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