Je te plumerai la tête

Lilou, 16 ans, habite dans une belle maison de campagne près d'Aix-en-Provence, avec son père à qui elle voue un amour inconditionnel et une admiration sans bornes. Il faut dire que Papa-Lou est exceptionnel : élégant, sociable, plein d'assurance et d'attentions, il dirige une agence de publicité qui marche à merveille tout en s'occupant de sa fille chérie et de sa femme malade. Lorsque cette dernière, atteinte d'un cancer, est hospitalisée, Papa-Lou conseille à Lilou de ne pas lui rendre visite pour s'épargner ce calvaire. L'adolescente lui en est reconnaissante, car elle doit se concentrer sur la préparation du Bac ; d'ailleurs, elle s'est déjà détachée de cette mère fatiguée et fatigante au fil du temps. Mais ses amis s'en étonnent et l'encouragent à renouer contact. Avec leur soutien, et celui de sa tante maternelle psychologue, elle parviendra à se faire une image plus juste de ses parents et des relations qu'elle entretient avec eux.

Cela faisait un moment que je souhaitais lire ce roman, dont j'avais entendu le plus grand bien. J'avais hâte de découvrir comment l'auteure y aborde ce thème difficile, et si peu traité dans la littérature de jeunesse, de l'emprise psychologique exercée par un parent pervers narcissique sur son enfant.
J'ai finalement été un peu déçue, car l'histoire s'est révélée trop évidente et manichéenne à mon regard d'adulte : ayant rapidement cerné ce Papa-Lou, j'ai découvert sans surprise sa véritable personnalité, comme celle, à l'opposé, de la maman. du coup, je n'ai pas réussi à comprendre les réactions de Lilou. Par ailleurs, je regrette que Claire Mazard n'ai pas été plus loin dans la description de cette relation toxique, qui m'a semblé un peu trop édulcorée.
Pour autant, c'est un récit nécessaire, qui plaira je pense aux lecteurs ados.