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Critique de Jepeuxpasjailecture


Je vous parle du premier roman de Diane Mazloum dont la lecture m'a agréablement surprise ! Si vous voulez retrouver ma chronique sur L'âge d'or du même auteur, c'est par ici ;)

Dans ce roman nous suivons une jeunesse désabusée. Elle s'appelle Marylou, Yves, Zalfa, Olivia, Kamal, Anis. Ce sont les bébés de la guerre du Liban, une génération à part.

L'originalité du roman résulte selon moi en sa temporalité. L'action se déroule sur un laps de temps relativement court, du coucher au lever du soleil : une nuit à Beyrouth. Durant cette nuit, nos personnages vont se rencontrer, s'aimer, se chercher, se croiser, s'interroger et se perdre.

Malgré la ferveur de la soirée (l'Allemagne affronte le Ghana pour la Coupe du Monde) ils se retrouvent seuls face à leurs incertitudes. La solitude, paradoxalement, va tisser une connexion entre eux et les pousser dans leurs retranchements. L'écriture de Diane Mazloum insuffle un caractère mystique à leurs faits et gestes et nous avons la sensation d'assister à un rite initiatique.

Les chapitres courts s'enchaînent et nous passons de personnages en personnages, toujours de manière chronologique. Parfois, un personnage de la scène précédente s'imbrique dans la suivante, provoquant l'éventualité d'une rencontre. L'auteure force ses protagonistes à l'introspection et les éloignent pour une poignée d'heures du bling bling des nuits Beyrouthine. Beyrouth, ville qui ne dort jamais, ville de tous les excès.

Lorsque j'ai lu le titre, je me suis attendue à plonger dans une Beyrouth by night à la sauce Gossip Girl : fête, sexe et alcool. Mais ce n'est pas cet angle que Diane Mazloum a choisi pour parler de cette jeunesse dorée libanaise. Au contraire, nous avons la sensation de nous engouffrer dans leurs failles et de les accompagner dans cette douloureuse exploration.

Lien : https://www.jepeuxpasjailect..
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