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Critique de SerialLecteurNyctalope


•SA RACE
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🦊 Les mots. Toujours les mots et leur substance. Avant d'entrer dans le vif du sujet, permettez-moi de vous présenter cette collection. le mot est faible chez Anamosa. Cette maison d'édition dirigée par Chloé Pathé et sa douceur infinie, met en avant des mots. Dirigée par Christophe Granger dont on reparlera dans quelques jours, l'auteur de Joseph Kabris -prix femina qui m'a tant bouleversé- cette collection pétille en vous faisant réfléchir. Des mots qui débutent sur la couverture, pour que l'analyse continue le travail. Ces mots qui perturbent, qui interrogent, qui sont parfois tabous dans certaines sociétés. Format élégant, graphisme épuré, mais surtout des concepts avec un auteur différent, qui m'enchante. Quoi de mieux que de s'emparer d'une langue et d'aller la chatouiller un peu. Nous parlons toujours de littérature•••
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🦊 Race. Rien que de prononcer ce mot certains iraient jusqu'à honnir votre famille. Race. Depuis de nombreuses années ce mot irrite, ce mot devient sale et galvaudé par de nombreux polémistes mais également par les pouvoirs publics. Dans une société où chaque mot est analysé, vilipendé, à tort ou à raison selon le camp dans lequel on se trouve, chacun d'eux comporte une origine qui s'avère dévoyée par le temps. George Orwell affirmait que « la pire chose que l'on puisse faire avec les mots, c'est de capituler devant eux ». Affronter les mots, les gros mots, ceux que la tiédeur ambiante n'aime pas utiliser de leur de froisser ou de commettre une bévue sur Twitter. Comme si bannir le mot race de la constitution suffisait à régler le problème du racisme en France. Sarah Mazouz prend la race au pied de la lettre pour en extirper son essence. C'est brillant, c'est construit admirablement au gré d'une analyse extrêmement accessible et fine. Sociologue et chargée de recherches au CNRS, chaque chapitre nous amène ailleurs. Si la race n'existe pas elle est cependant partout selon Colette Guillaumain, en effet à chaque coin de rue un événement incluant le mot race, demeure présent. Et ce, à toute heure de la journée. 🌟 La mort de Gorge Floyd, les violences policières qu'on ne souhaite pas nommer ainsi, le racisme ambiant. Tout se cumule. Si la définition ancestrale de la suprématie de certaines races, est de plus en plus minoritaire, la définition actuelle est encore plus mise à mal. le racisme s'insinue partout mais notamment dans les préjugés et dans l'esprit humain. Certaines expériences dans cet ouvrage dont la plus marquante où une femme noire médecin aux Pays-Bas est toujours prise pour une femme de ménage ou au mieux une infirmière. On ne peut pas concevoir qu'elle exerce le métier qui sauve des vies. Ce livre est essentiel, revient aux fondamentaux des mots mais également de notre Histoire, de notre passé colonial et de la vision du monde sur des termes qu'on connaît bien mal. Rendez-vous au prochain mot. Il s'agira de l'utopie et j'en rêve déjà 🌟•••
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