Citations sur Jusqu'à ce que la vérité nous sépare (20)
Ça s'est terminé par une accusation que je n'aurais jamais cru proférer, balancée à travers la pièce comme une grenade. (...) Pourtant, au début, il y avait de l'amour. C'était la partie facile.
-Folle?
-Oui, je deviens soupçonneuse. Comme avec Ben.
- Je sais. (Je l'entendais à peine, le vent emportait ses paroles). Tu dois tenir de Maman.
- Sans doute. Tout est emmêlé. J'imagine des trucs.
- Sur Jack?
- Oui.
- comment va Wally ? On ne connaitra pas son sexe, la semaine prochaine, j'espère. Je préfère avoir la surprise.
- je sais lire une échographie.
- ah bon ?
- oui, ça ressemble soit à une tortue soit à un hamburger.
- et c'est lequel, pour un garçon ?
- la tortue, ai je fait avec un grand sourire.
- oh .
C'est étrange, le chagrin. De loin, ça paraît énorme ; mais, de près, c'est juste un truc qui s'estompe, jour après jour.
Jack m'a souri, il s'est levé et a quitté la chambre. J'ai regardé son corps fuselé s'éloigner dans le couloir. Sa peau olivâtre reflétait le clair de lune qui filtrait à travers la fenêtre. Il marchait en canard et ça m'a réjoui le coeur. Un frémissement m'a chatouillee à la vue de ses fesses ; voilà, j'étais prête à refaire l'amour, même si on s'était aimés quelques heures plus tôt. Les jeunes amants sont insatiables.
Un jour, aux urgences, j'avais soigné une femme battue par son compagnon. Elle m'avait regardée avec son oeil au beurre noir et m'avait dit: " les hommes ne savent pas ce que ça veut dire que de vivre entourée de gens qui vous font peur."
Les cris, ça peut être de la maltraitance. Surtout s'il n'y en a qu'un qui crie, sans écouter l'autre.
- Vous n'avez qu' à me couper la jambe. Comme ça, au moins, ce sera fini.
- Après l'opération, ce sera différent, tu sais. Tu ne pourras plus revenir en arrière.
- "Celui qui a une raison de vivre arrive à presque tout supporter."
Cet e-mail m’obsédait. Non, pas l’e-mail, son regard. Et ce mensonge, ce pieux petit mensonge. C’était bien la première fois que je le prenais à mentir, même sur une vétille.
Et j’adorais sa façon de me regarder. Sous ses paupières si lourdes. Son sourire à lui, avec ses fossettes. Voilà ce que je préférais, par-dessus tout. Ce qui est venu avant tout le reste.
Avant le bébé.
Avant les mensonges.
Je n'avais pas eu raison de dire la vérité au gamin,mais je ne suis pas certaine que le mensonge aurait été plus juste.Dans ce genre de situation,rien ne marche.Rien n'est satisfaisant.