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Critique de gilles3822


Premier avis sur ce livre que j'ai adoré.
Vivre à Brooklyn quand tu es noir à la fin des années 60, ce n'est pas du gâteau, quand tu es irlandais non plus ou italien, bref, quand tu n'as pas de boulot, ou un petit, insuffisant pour vivre dans cette grande ville où tout le monde vient. Ils viennent tous d'ailleurs, d'Alabama, du Kentucky, d'Irlande ou d'Italie. A une génération près, personne n'est né à New-York, et leurs histoires respectives sont toutes plus dures les unes que les autres alors, le pathos, c'est pas trop le genre du quartier. Chacun se débrouille comme il peut, fait des rêves, les réalise ou pas, et puis y arrive via des substances, licites ou pas, va voir Dieu pour lui demander un coup de main, et c'est lui qui se fait avoir à la fin, il construit l'église, la maison du bon dieu, avec l'argent...de personne ne sait qui c'est, reçoit du fromage dans tous les immeubles, distribution gratuite, italien le produit laitier. On se doute qui paie, mais ici, on touche pas à la drogue, on traficote sur les taxes, on récupère la marchandise au cul du cargo, et on oublie les intermédiaires. La population change, l'argent circule plus vite, les règles ne sont plus respectées et qui doit rappeler aux jeunes qui fait quoi ? Qui ? C'est Sportcoat, anti-héros, entraîneur de base-ball et justicier à ses heures, herboriste, passion datant de son enfance dans le Sud profond et accessoirement "diacre", dont les attributions restent à définir. Je voie très bien un Denzel Washington vieillissant jouer ce rôle. Quelques scènes d'anthologie parsèment ce livre, le décor d'un Brooklyn au bord de l'explosion sociale parle à tous ceux qui sont passés à New-York et donnera aux autres l'envie d'aller sur les traces de Deems, de soeur Gibb et de Potts, le flic sentimental ainsi que de l'Elephant, fils de Guido, pas plus de six mots et Hot Sausage qui partage son permis de conduire avec Sportcoat. Tous ces personnages s'aiment et se détestent, voire s'entretuent mais c'est sans importance, Dieu nous regarde et avec lui, Hettie mais ...Chut, c'est un secret.
A lire absolument .
James Mc Bride avait déjà écrit "L'oiseau du bon dieu", tout aussi vibrionnant, il récidive, merci à lui.
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