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Critique de Khalya


Donald McCaig nous livre ici l'histoire de la mama de la célèbre Scarlett O'Hara. Après avoir été sauvée, alors seule survivante d'un massacre perpétré sur Saint-Domingue (ex-Haiti), dont on ne saura pas par qui il a été commis (rebelles noirs ou troupes françaises), une petite noire d'environ 5 ans est recueilli par le capitaine Fornier qui l'offre à sa femme, Solange.
Solange a une relation des plus étranges avec cette enfant qu'elle traite à la fois comme sa fille, comme sa servante et comme un animal de compagnie.
A l'adolescence, la fillette, prénommée Ruth, va devenir la mama de la fille de Solange, Pauline. Bien que très jeune, comparée aux autres noires tenant le même rôle, Ruth sait s'imposer comme nurse. Sa maitresse, Solange, montre le caractère que l'on connait bien chez Scarlett : avide de liberté, refusant de se laisser dicter sa conduite par les on-dit, Solange Escarlette sera d'abord Solange Fornier, puis Solange Evans, puis enfin Solange Robillard.
Le parcours de Ruth l'éloignera un temps de sa chère maîtresse, mais après plusieurs drames, elles finiront par être réunies. Et Ruth abandonnera son prénom pour ne vouloir qu'être désignée sous le nom de « mama ».
Pour ceux qui ont lu « autant en emporte le vent », c'est un plaisir de retrouver, au fil des pages, des noms connus comme les Butler ou les O'Hara.
Ruth garde en elle tout le chagrin qu'elle a pu connaitre, elle ne se livre que rarement et jamais complètement. Elle « voit » certaines choses qu'elle préférait ignorer et st dévouée corps et âme à ses maîtresses successives qu'elle a, chaque fois, beaucoup aimé.
Le livre est divisé en trois parties. C'est dans la troisième, la seule racontée du point de vue de Mama Ruth que l'histoire rejoint « Autant en emporte le vent » avec l'arrivée sur scène des personnages que l'on a rencontré dans ce roman.
Malgré tout, avoir lu « Autant en emporte le vent » n'est qu'un plus car le roman de Donald McCraig est fait de telle façon qu'il peut se lire indépendamment de celui qui l'a inspiré.
L'auteur donne vie à Mama, et celle-ci, avec toutes les épreuves qu'elle a traversées, n'en méritait pas moins.
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