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Critique de Sachenka


De si jolis chevaux rencontre le grand passage, et ça donne Des villes dans la plaine. Alors que les deux premiers tomes de cette Trilogie des Confins mettaient de l'avant deux intrigues absolument distinctes, ce troisième et dernier tome les réunit. Leurs protagonistes respectifs, John Grady Cole et Billy Parham, travaillent maintenant comme cow-boys dans un ranch du Nouveau-Mexique. Mais, en 1952, le monde des vaqueros n'est plus ce qu'il était. Il vit ses derniers soubresauts (je n'ose même pas parler de moments de gloire).

Excellent prémice, mais… plusieurs éléments ont fait en sorte que j'ai moins accroché à ce tome alors que les deux premiers m'avaient enthousiasmé. Pourtant, l'univers est le même, le bout de la civilisation (américaine), la frontière, le Mexique tout près, les chevaux, la nature (sauvage), etc. C'est bien mais, la nouveauté n'étant plus là, c'était moins excitant. Je n'étais plus en train de découvrir mais de revenir sur un univers crépusculaire, morne, triste. Comme si j'étais moi-même en train de vivre les derniers sousbresauts de ce mode de vie.

Dans ce troisième tome, l'intrigue est lente à se développer. Tellement que ça m'a pris davantage de temps m'y plonger, m'y intéresser. Et cela même si Cole et Parham m'étaient sympathiques. Ce qui m'a surtout déplu, c'est leurs nouvelles aventures apportent peu, à mon humble avis. Que du déjà lu ! Ils ont peu changé depuis les tomes précédents et changent peu dans celui-ci. Est-ce que l'auteur Cormac McCarthy était en panne d'inspiration et qu'il n'a ressorti ces personnages d'un tiroir que pour livrer ce roman promis à son éditeur ?

De plus, tout ce qui m'avait charmé, j'en découvre les revers, le côté agaçant. Par exemple, le fait que les dialogues ne soient pas présentés à l'aide de tirets. Ça ne m'avait jamais dérangé auparavant mais, puisque qu'il y en a énormément cette fois-ci, ça rendait plus difficile la lecture. Pareillement pour les passages en espagnol. Finalement, je crois que je préfère les cow-boys quand ils sont silencieux ou, du moins, avares de paroles. Comment ressentir leur mélancolie, pénétrer leur intériorité s'ils ne cessent de jacasser ?

Bref, avec Des villes dans la plaine, la magie de Cormac McCarthy n'était pas au rendez-vous pour moi. Toutefois, ça ne m'a pas détourné de ma nouvelle passion pour les westerns. Des lectures et des critiques à venir…
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