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Critique de cecilestmartin


Un double handicap pour vraiment entrer dans le roman : je connais la fin parce que je connais la fin - j'ai vu le film qui m'a beaucoup marquée - et l'édition est de piètre qualité. Il manque des mots toutes les 2 pages…
Néanmoins, je me sens prête pour accompagner ce père et son jeune enfant dans un monde dévasté, à l'avenir aussi sombre que les cendres qui s'abattent sur eux en permanence. Un homme, un enfant - ils ne seront jamais autrement nommés par l'auteur - une route qui ne mène nulle part comme unique paysage.
C'est la fin du monde - de notre monde - un feu perpétuel couve et rien de la nature n'a survécu. le père, vaillamment, progresse vers le sud, en poussant un chariot rempli de tristes trésors, protégeant l'enfant de dangers omniprésents.
L'atmosphère du roman est irrespirable, totalement anxiogène. C'est partout la désolation, le duo traverse des paysages calcinés, tout a brûlé, plus rien ne pousse.
La faim, le froid, la peur du lendemain. Un père qui doit répondre aux questions angoissées de l'enfant et le rassurer. Pourtant, il ne cesse d'espérer : sinon, pourquoi continuer, pourquoi faire endurer à l'enfant de telles épreuves ? Sur la route, ils croisent des hordes de barbares, que toute humanité a déserté, des cannibales pour lesquels ils représentent un potentiel repas. S'ils se font attraper, le père sait qu'il devra utiliser l'unique balle de son revolver pour épargner à l'enfant d'horribles sévices.
Comment conserver une part d'humanité dans ce monde défait où prime la loi du plus fort ? L'enfant ne cesse d'interroger son père : sommes-nous les gentils ? le somme de venir en aide aux rares miséreux qu'ils croisent ; s'inquiète, lorsqu'ils trouvent quelques nourritures, d'en priver d'éventuels propriétaires.
Les dialogues entre le père et fils sont épurés et contiennent tout l'amour du monde.
C'est le récit d'un amour paternel total, absolu : le moindre souffle de vie est consacré à subvenir aux besoins de l'enfant, à le rassurer (alors qu'il n'y a aucun espoir possible d'arriver dans un lieu accueillant), à détourner son regard des cadavres tortures ou calcinés qui jonchent la route, à préserver l'innocence qui sied à l'enfance. Magnifique !
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