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Critique de fnitter


Tout ça pour quoi ?
La route, prix Pulitzer 2007, adapté au cinéma en 2009, encensé par la critique. A lire donc ?

Lui, c'est Papa ou l'homme. L'autre c'est l'enfant ou le petit. Dans un monde post-apocalyptique, ils marchent vers le sud, poussant un caddie, survivant au jour le jour, à la recherche de nourriture et cherchant à échapper à une humanité retournée à la barbarie et au cannibalisme.

Première impression, ce n'est pas un roman, mais une trame, un synopsis, un ébauche de scénario ? Les bases sont posées, il n'y a plus qu'à développer.
Car c'est bien de cela qu'il manque le plus. Les personnages sont dépersonnalisés au point de n'avoir pas de nom. On ne sait rien sur eux, et par voie de conséquence ils nous restent étranger. le monde est mort et rempli de cendres (hiver nucléaire ? Supervolcan de Yellowstone ?) Des nuits obscures au delà de l'obscur, des jours sans soleil. Des cendres, du gris jusqu'à l'écoeurement, répété et décliné à l'infini. Mais encore ?
Les jours passent, les semaines passent. L'homme et l'enfant marchent depuis des années. Ils marchent ou plutôt ils fuient, ils ne restent jamais longtemps au même endroit, eux contre les méchants. Mais encore ?
Un road movie, mais sans passion, sans émotion, sans mouvement, dépouillé à l'extrême, tellement nu en fait que je n'ai pas pu ou n'ai pas su m'y impliquer.

Un style lapidaire, laconique, des dialogues monosyllabiques. Au moins, cela correspond à l'ambiance voulue par l'auteur mais n'apporte pas grand chose à l'histoire. Mais quelle histoire au final ?
Une survie improbable, livrée de façon presque clinique que l'auteur n'aura même pas la force de conclure d'une fin digne de son développement.

Il fallait transcender la forme sans chapitre, les dialogues creux, le style épuré à l'extrême, presque télégraphique, l'absence de descriptions pour partager l'émotion des protagonistes, réussir à aller au delà de la forme voire du fond pour éprouver de l'empathie pour eux ? Je n'ai pas réussi.
Peut-être aurait-il fallu voir le film avant pour pallier le manque de « visuel » du livre ?
A lire donc ? Non !
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